Nicolas Marie Dalayrac ou Nicolas Marie d'Alayrac
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur français (Muret, Haute-Garonne, 1753 – Paris 1809).
Son père, qui l'avait successivement destiné aux carrières juridique et militaire, ne put l'empêcher de devenir musicien. Sous-lieutenant à Versailles dans la garde du comte d'Artois, il compléta sa formation musicale avec François Langlé et fit jouer en 1781, sous un pseudonyme italien, deux petites pièces, le Petit Souper et le Chevalier à la mode, qui furent tant applaudies que leur véritable auteur fut bientôt dévoilé. Le succès de l'Éclipse totale, l'année suivante, le conduisit à quitter
les armes pour se consacrer davantage à l'art lyrique. Il composa plus de cinquante opéras-comiques, qui s'inscrivent dans la tradition de Monsigny et de Grétry. Nina ou la Folle par amour (1786) est considéré comme son meilleur ouvrage. On peut également citer : le Corsaire (1783), Azemia (1786), Camille (1791), Adolphe et Clara (1799), Maison à vendre (1800) et Gulistan (1805). Ses emprunts à Rameau ou à Méhul et surtout son instinct scénique lui assurèrent le meilleur accueil du public et Boieldieu, Auber, Adam, Franck et Berlioz admirèrent la beauté de ses mélodies et l'élégance de son style.