Krieger
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Famille de musiciens allemands.
Johann Philipp, compositeur (Nuremberg 1649 – Weissenfels 1725). Après un séjour au Danemark comme organiste à Saint-Pierre de Copenhague, il revient dans son pays natal et est nommé organiste à la cour du margrave de Bayreuth en 1670. Après un voyage en Italie, il retourne à la cour de Bayreuth comme maître de chapelle. Puis il passe au service de la cour ducale de Saxe comme organiste à Halle et second maître de chapelle dans cette même ville. En 1680, il travaille à Weissenfels (la ville où Schütz passa une partie de son enfance et les quinze dernières années de son existence) et, pratiquement, il y reste jusqu'à sa mort, avec la charge de premier chef d'orchestre à la Cour. Compositeur d'opéras (dont il ne reste que quelques airs), il a également laissé des œuvres pour le clavier (orgue ou clavecin) et divers recueils de musique de chambre : Sonates en trio, Sonates pour violon et viole de gambe, Lustige Feld-Musik pour instruments à vent, mais surtout 80 Concerts spirituels, motets et cantates, qui font le plus souvent songer à l'art de Buxtehude, la fantaisie visionnaire en moins.
Johann, compositeur (Nuremberg 1652 – Zittau 1735). Frère et élève du précédent, il travaille, comme lui, comme organiste à la cour de Bayreuth. Après de petites charges à Greiz et Eisenberg, il obtient le titre de director musices à Zittau, où il demeure jusqu'à sa mort. Auteur de musique vocale (Lieder et airs accompagnés) aussi bien qu'instrumentale (pages pour l'orgue et le clavecin), il est mieux qu'un petit maître, lui à qui le jeune Haendel portait un véritable culte.
Son fils, Johann Gotthilf, lui succéda comme maître de chapelle à la cour de Weissenfels, jusqu'à la dissolution de ladite chapelle, en 1736.