Jacques Wildberger
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur suisse (Bâle 1922 – Riehen 2006).
Entré en 1940 au conservatoire de sa ville natale, il devint en 1948 l'élève de Vladimir Vogel, qui l'initia aux techniques sérielles. Depuis 1966, il enseigne la théorie et la composition à l'Académie de musique de Bâle. Après avoir écrit en 1952 un quatuor pour flûte, clarinette, violon et violoncelle s'inspirant formellement des Variations pour orchestre de Schönberg, il s'imposa en 1953 à Donaueschingen avec Tre mutazioni pour orchestre de chambe, où se manifeste l'influence de Webern. Intensio-Centrum-Remissio pour orchestre fut créé sous la direction de Pierre Boulez à Aix-en-Provence en 1958. Avec Musique pour 20 cordes solistes (1960), Wildberger étendit le sérialisme aux durées.
Citons encore Contratempi pour flûte, flûte alto, flûte basse et quatre groupes d'orchestre (1970), et des œuvres vocales comme Épitaphe pour Évariste Galois pour récitants, soprano, baryton, chœur parlé, orchestre et bande (1962), La Notte pour cinq instruments et bande, d'après des textes de Michel-Ange et de Hans Magnus Enzensberger (1967), et Die Stimme, die alte schwächer werdende Stimme pour soprano, violoncelle, orchestre et bande (1974), Canto pour orchestre.