Gustav Holst
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur anglais d'origine suédoise (Cheltenham 1874 – Londres 1934).
C'est son arrière-grand-père qui vint s'établir à Cheltenham. Son père eût souhaité qu'il devînt pianiste, mais Gustav préféra la composition dès son plus jeune âge. Il dirigea des chœurs qu'il affectionnait particulièrement et un petit orchestre avant d'entrer au Royal College of Music en 1893, où il étudia la composition avec C. V. Stanford. Il travailla également le piano, l'orgue et le trombone. Après ses études, et malgré une santé de plus en plus précaire, il entra comme premier trombone et répétiteur dans différents orchestres. En 1903, il commença une carrière de professeur et, à partir de 1919, il enseigna la composition au Royal College of Music. Le surmenage, puis un accident l'obligèrent à limiter ses activités. Holst se consacra désormais à la composition jusqu'à sa mort.
Comme son cadet Arnold Bax, il appartient à la période des « nationalistes ». S'inspirant des maîtres anciens de l'âge d'or de la musique anglaise ainsi que de Purcell, il a su éviter l'influence essentiellement germanique qui marque souvent encore les œuvres de ses compatriotes à cette époque. Il a su également tirer profit de la chanson populaire (Somerset Rhapsody pour orchestre, 1906-1907). Sa partition la plus célèbre demeure sans doute la suite symphonique les Planètes (1919), œuvre puissante, qui témoigne d'une profonde science de l'orchestre et qui frappe par la modernité de son langage (évocation de Mars). Citons encore l'exemple d'un nouvel appel au folklore, la Saint Paul's Suite (1912-13). En 1917, apparaît The Hymn of Jesus, œuvre pour chœurs et grand orchestre fondée sur les mélodies du plain-chant. Holst a également composé plusieurs opéras : Savitri, opéra de chambre (1908 ; première représ., Londres, 1916), The Perfect Fool (1918-1922 ; première représ., 1923), dont la musique de ballet est souvent jouée, The Boar's Head (1925) et surtout The Wandering Scholar (1934), opéra de chambre tiré d'un conte médiéval que Chaucer n'aurait pas renié.
Après sa mort, sa fille Imogen Holst (1907-1984) a été un ardent défenseur de ses œuvres, partageant aussi sa passion pour la direction chorale.