Guglielmi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens italiens.

Pietro, dit Pier Alessandro, compositeur (Massa Carrara 1728 – Rome 1804). Il fut l'un des représentants les plus marquants de l'opéra italien dans cette période comprise entre Scarlatti et Pergolèse, d'une part, Cimarosa et Paisiello de l'autre. Moins attiré par l'étranger ­ à part un bref séjour à Londres et en Allemagne de 1767 à 1772 ­ que ses rivaux Anfossi, Sacchini, Piccinni, Jommelli ou Traetta, il fut, sans doute pour cette raison, parfois mieux apprécié par ses compatriotes qui goûtaient sa spontanéité mélodique, fruit d'une facilité peut-être excessive à laquelle il se fiait souvent en raison d'une vie assez dissolue. Auteur d'une centaine d'opéras sérieux ou comiques, de musique instrumentale et de plus de vingt œuvres sacrées, il se distingua pour son « brio napolitain » et l'élégance avec laquelle il savait allier le sentimental au comique, influençant en cela notablement Piccinni, Paisiello ou Rossini. De 1793 à sa mort, il fut maître de chapelle à Saint-Pierre de Rome.

Pietro Carlo, fils du précédent (Naples ou Rome v. 1765 – Naples 1817). Auteur d'une cinquantaine d'opéras, comiques pour la plupart, il appartint au groupe des « précurseurs » de Rossini, et connut de grands succès en Espagne, au Portugal, à Londres et à Paris, où il donna I Due Gemelli en 1807. Il eut la sagesse de s'effacer devant Rossini, mais donna encore en 1817 Paul et Virginie, qui comportait des scènes parlées, et fut joué dans toute l'Europe. On lui doit encore notamment Due nozze e un sol marito, La Scelta dello sposo, etc.