Franz Lehar
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur autrichien (Komarom 1870 – Bad Ischl 1948).
Après des débuts comme violoniste et comme chef de divers orchestres militaires, il se tourna vers l'opérette, dont il fut le rénovateur et le principal représentant au xxe siècle, et trouva là sa véritable voie. Ses œuvres « sérieuses » de jeunesse, parmi lesquelles 2 concertos pour violon, sont, en revanche, totalement oubliées.
Il commença à s'imposer avec Kukuschka (Leipzig, 1896), et parvint à la gloire avec la Veuve joyeuse (Vienne, 1905), ouvrage qui, du jour au lendemain, fit de lui l'héritier de Johann Strauss. Suivirent, entre autres, le Comte de Luxembourg (Vienne, 1909) et Zigeunerliebe (1910). Après la Première Guerre mondiale, il retrouva le succès avec une série d'opérettes écrites pour le ténor Richard Tauber : Paganini (1925), le Tsarévitch (1927), Friederike (1928) et surtout le Pays du sourire (1929). Sa dernière œuvre, Giuditta, fut donnée à Vienne en 1934. Il eut recours aussi bien à la valse viennoise qu'à des danses plus modernes, et on décèle dans ses ouvrages non seulement de fortes influences slaves, mais aussi celles du folklore des divers pays où se situent leurs actions respectives.