Charles-Simon Catel

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (L'Aigle, Orne, 1773 – Paris 1830).

Formé à Paris par Gossec, il fut nommé en 1790 accompagnateur de l'Opéra et chef adjoint de la musique de la garde nationale. Puis, lors de la création en 1795 de l'Institut national de musique, futur Conservatoire, il fut désigné comme professeur d'harmonie, avant de devenir inspecteur de cette école (1810). Il finit sa carrière membre de l'Institut, après avoir succédé à Monsigny (1815).

Il laissa une œuvre variée, qui reflète une évolution en trois temps. De 1792 à 1795, Catel composa des hymnes et des marches militaires pour les fêtes révolutionnaires. De 1795 à 1802, il se consacra à des œuvres pour piano ou pour ensembles de musique de chambre (3 quatuors, 1796 ; 6 quintettes, 1797 ; 6 sonates, 1799), et à des ouvrages pédagogiques, comme l'Harmonie à la portée de tous (1802). Enfin, de 1802 à 1818, il se tourna vers la scène lyrique, pour laquelle il écrivit des opéras-comiques et des opéras, dont certains, tels Sémiramis (1802) ou les Bayadères (1810), connurent le succès. Dans son ballet héroïque, Alexandre chez Apelle (1808), il mit en œuvre une orchestration particulièrement raffinée. Son œuvre longtemps la plus connue est l'Auberge de Bagnères (1807).