uvée ou tractus uvéal

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Membrane intermédiaire, vascularisée et nourricière de l'œil. (P.N.A. tunica vasculosa bulbi.)

L'uvée est composée de différents éléments, l'iris, le corps ciliaire et la choroïde, tous trois de même origine embryologique et de constitution voisine.

L'iris, diaphragme tendu devant le cristallin, est percé en son centre par l'orifice de la pupille. Il contrôle la quantité de lumière qui pénètre dans l'œil. L'iris est observable à l'examen clinique et au biomicroscope. Son étude peut être complétée par l'angiographie oculaire et l'échographie.

Le corps ciliaire est composé de deux éléments : les procès ciliaires, structures vasculaires responsables de la sécrétion de l'humeur aqueuse, et le muscle ciliaire, relié au cristallin, qui en modifie la courbure, permettant ainsi l'accommodation. Le corps ciliaire est difficilement observable, sauf à l'échographie.

La choroïde, membrane vasculaire de l'œil située juste sous la rétine, qu'elle sépare de la sclérotique, est formée d'un réseau vasculaire à larges mailles. Elle nourrit la rétine et la sclérotique. La choroïde est visible à l'examen du fond d'œil, à l'angiographie oculaire et à l'échographie.

Pathologie

Les anomalies congénitales de l'uvée, rares, sont les colobomes (fissures) de l'iris et de la choroïde.

Les pathologies dégénératives, exceptionnelles, sont dominées par la dégénérescence d'un œil fortement myope, responsable d'une atrophie choriorétinienne et d'hémorragies rétiniennes. Elles entraînent une baisse souvent importante de la vision.

Les uvéites sont des inflammations de l'uvée, souvent d'origine infectieuse, qui peuvent gravement altérer la vision.

Les tumeurs de l'uvée peuvent être des mélanomes de l'iris, et surtout de la choroïde, ou des métastases touchant la choroïde, en particulier lors d'un cancer du sein ou du poumon.