test de personnalité
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Épreuve standardisée permettant d'étudier la personnalité d'un sujet ou de déterminer, sur le plan psychiatrique, son état ou ses tendances pathologiques.Les tests projectifs, ou synthétiques, ont pour objet l'étude des réactions et des interprétations émises par le sujet devant divers types de sollicitations.
Le test d'aperception thématique (T.A.T.), inventé par le psychologue américain Henry Alexander Murray en 1935, utilise des planches d'images qui vont inspirer au sujet des scénarios, des réactions à propos des scènes représentées.
Le test du bonhomme, conçu en 1921 par la psychologue argentine Florence Good-enough, s'adresse aux jeunes enfants. Il consiste à leur faire dessiner un bonhomme : vers l'âge de 4 ans, le « bonhomme-têtard », où tête et corps ne font qu'un, fait place à une représentation plus différenciée témoignant d'un développement psychoaffectif normal.
Le test de Rorschach (1921), inspiré au psychiatre suisse Hermann Rorschach par la méthode des associations libres de Carl Gustav Jung, consiste à faire commenter au sujet une série de taches d'encre.
Les tests analytiques ont pour objectif de décrire l'ensemble des traits de personnalité du sujet.
Le MMPI (Minnesota Multiphasic Personality Inventory, ou test multiphasique d'évaluation de la personnalité du Minnesota), qui date de 1949, comporte plusieurs questionnaires dont le score révèle le caractère et les tendances affectives profondes du sujet.
Le test de barrage, dit de Zazzo, est utilisé pour l'évaluation de situations psychopathologiques ; divers autres tests existent, explorant l'attitude du sujet dans des situations données.
Depuis 1970, l'informatique a accru l'intérêt des tests à la fois en facilitant leur application et en assurant une meilleure fiabilité des résultats. En clinique comme en psychopharmacologie, les échelles d'évaluation de symptômes sont de plus en plus employées ; les plus connues sont l'échelle de Hamilton, qui évalue le degré d'anxiété et de dépression, l'ICD 10 (10e édition de la Classification internationale des maladies, établie par l'Organisation mondiale de la santé [O.M.S.]), et le DSM IV (quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique publié par l'Association américaine de psychiatrie en 1995), qui repose en partie sur des critères descriptifs et quantifiables et représente une tentative de renouvellement de la classification des maladies mentales. Le champ d'application des tests est devenu considérable, voire excessif. On les utilise en psychiatrie (notamment pour confirmer le diagnostic de l'arriération mentale et de la détérioration sénile), en psychologie, en médecine du travail ainsi que pour la sélection et l'orientation professionnelles. Ils ont également un rôle important dans la recherche pharmacologique. Toutefois, les tests de personnalité ne sont qu'une technique d'appoint et ne peuvent remplacer l'évaluation de l'individu au cours d'une relation interpersonnelle.