syndrome S.A.P.H.O.
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Association de diverses affections cutanées (acné, pustulose) et ostéo-articulaires (synovite, hyperostose, ostéite).
Le syndrome S.A.P.H.O. (acronyme de synovite, acné, pustulose, hyperostose, ostéite) est une affection de cause inconnue qui semble présenter un lien de parenté avec les spondylarthropathies (groupe de 4 affections inflammatoires chroniques caractérisées par une atteinte articulaire vertébrale) ; en effet, les limites entre la pustulose palmoplantaire, caractéristique du syndrome, et le psoriasis, qui accompagne certaines spondylarthropathies, ne sont pas nettes, et les lésions du bassin dues à l'ostéite ressemblent à celles qui surviennent au cours d'une spondylarthropathie, la spondylarthrite ankylosante. Cependant, l'antigène HLA B 27, présent dans 75 % des cas de spondylarthropathies, n'est retrouvé que chez 30 % des malades atteints par le syndrome S.A.P.H.O.
Symptômes et évolution
La synovite (inflammation de la synoviale, membrane tapissant l'intérieur de la capsule des articulations mobiles) est responsable d'arthrites aiguës inflammatoires (douleur, rougeur, gonflement articulaire, fièvre) ; aucun germe n'est mis en évidence dans les prélèvements de liquide articulaire.
L'acné est grave, chronique (acné congloblata) ; elle se traduit par une suppuration cutanée étendue.
La pustulose (maladie cutanée caractérisée par la présence de pustules, soulèvements circonscrits de l'épiderme contenant un liquide purulent) atteint la paume des mains et la plante des pieds.
L'hyperostose et l'ostéite aseptique (respectivement prolifération osseuse et inflammation osseuse d'origine non infectieuse) atteignent le plus souvent le sternum, les clavicules, les os du bassin et les vertèbres. Sur les radiographies, on observe une condensation associée à une augmentation de volume des os.
Le syndrome S.A.P.H.O. est chronique, évoluant par poussées plus ou moins invalidantes selon les cas.
Traitement
Le traitement du syndrome S.A.P.H.O. est d'abord celui de ses symptômes ; il fait appel aux anti-inflammatoires locaux et généraux, aux antibiotiques en cas de lésions cutanées surinfectées. Un traitement par les bisphosphonates en intraveineux (le pamidronate) et par les agents biologiques anti-TNF alpha est aujourd’hui proposé.