sondage vésical

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Introduction d'une sonde dans la vessie.

La sonde peut être retirée immédiatement ou laissée en place un certain temps ; dans ce dernier cas, elle est reliée à un sac plastique destiné à recueillir les urines.

Indications

Un sondage vésical permet d'évacuer le contenu de la vessie en cas de rétention d'urines, d'instiller dans la vessie un produit thérapeutique ou encore d'évaluer le volume d'un résidu postmictionnel. Toutes les maladies de l'urètre, de la prostate et de la vessie peuvent nécessiter un sondage : rétrécissement urétral, adénome ou cancer de la prostate, rétrécissement du col vésical, vessie neurologique (défaut de l'innervation de la paroi vésicale entraînant une paralysie du muscle de la vessie), tumeur vésicale, etc.

Technique

Le sondage urétrovésical consiste à introduire une sonde dans le méat urétral et à la remonter jusque dans la vessie. Il est possible de pratiquer une légère anesthésie locale, en introduisant un gel anesthésique dans l'urètre. Cette technique, plus ancienne et plus simple que le sondage par cathétérisme vésical sus-pubien, est la plus couramment utilisée chez la femme. En cas de vessie neurologique, on a recours au sondage intermittent, qui consiste à vider la vessie 2 ou 3 fois par 24 heures ; celui-ci peut être fait par une tierce personne ou par le malade lui-même (autosondage intermittent), après qu'ils aient suivi une formation.

Le sondage par cathétérisme vésical sus-pubien doit être effectué par un médecin ; il consiste à introduire une sonde directement dans la vessie à travers la peau du bas-ventre à l'aide d'un trocart (grosse aiguille creuse). Cette technique, qui nécessite une anesthésie locale, est employée en cas d'obstacle urétral chez la femme et, le plus souvent possible, chez l'homme, afin d'éviter l'inconfort et le traumatisme urétral du sondage urétrovésical.