pression artérielle ou pression sanguine
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Pression pulsée résultant de la contraction régulière du cœur (environ toutes les secondes) et créant un système de forces qui propulse le sang dans toutes les artères du corps.
La pression artérielle est souvent appelée, improprement, « tension artérielle ».
Différentes sortes de pression artérielle
La pression systolique, ou maxima, s'observe quand le cœur se contracte. Là, la pression artérielle atteint son maximum.
La pression diastolique, ou minima, se mesure après l'éjection du sang, pendant la phase de repos du cœur. Là, la pression artérielle descend à son niveau minimal. Cette pression minimale ne devient jamais nulle car, dès la fin de la systole (contraction cardiaque), la valvule aortique, située à la sortie du ventricule gauche, se ferme, ce qui empêche le reflux du sang dans le ventricule.
La pression dans l'aorte et dans ses branches baisse progressivement car le sang s'écoule vers la périphérie du système artériel, diminuant d'autant le volume du sang présent dans l'aorte et dans les artères de gros calibre.
Variations physiologiques
Les chiffres normaux de pression artérielle se situent entre 10 et 14 centimètres de mercure pour la maxima et entre 6 et 9 centimètres pour la minima. Selon l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.), ces chiffres ne doivent pas dépasser 14 pour la pression systolique et 9 pour la pression diastolique.
L'écart entre la maxima et la minima (différentielle) peut être modifié dans certaines conditions pathologiques ; on parle alors de pincement ou d'élargissement de la différentielle : un pincement peut être observé si la force contractile du ventricule gauche diminue ; un élargissement, lorsqu'une anomalie de la valvule aortique provoque un reflux de sang de l'aorte dans le ventricule gauche (insuffisance aortique).
Il est habituel de constater une augmentation progressive de la pression artérielle avec l'âge. Par ailleurs, certains sujets ont, de façon spontanée ou du fait de la prise de certains médicaments, une chute tensionnelle importante, appelée hypotension orthostatique, lorsqu'ils se mettent debout brusquement, ce qui justifie la mesure systématique chez eux de la pression artérielle en position couchée puis en position verticale.
Il est aussi normal que la pression systolique augmente au cours d'un effort.
Technique de mesure
La pression artérielle se mesure à l'aide d'un sphygmomanomètre, ou tensiomètre. La mesure doit être effectuée sur un sujet allongé après 5 à 10 minutes de repos. En effet, chez certaines personnes anxieuses ou nerveuses, le simple fait de leur prendre la pression artérielle suffit parfois à provoquer une montée de pression. Il s'agit de « l'effet blouse blanche ». On ne parlera donc d'hypertension artérielle que si la mesure, effectuée au repos à 3 reprises et à quelques jours d'intervalle, dépasse les chiffres normaux pour l'âge.
C'est pourquoi il est parfois demandé au sujet de porter un appareil de mesure ambulatoire de la pression artérielle (M.A.P.A.), ou Holter tensionnel, qui enregistre pendant 24 heures les variations de pression et permet d'établir une meilleure estimation de la charge tensionnelle du sujet. Certains appareils permettent aux patients d’effectuer eux-mêmes des mesures automatiques (automesures) pour surveiller l’efficacité de leur traitement.
Voir : hypertension artérielle, hypotension artérielle, valvulopathie.