phlegmon
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Inflammation aiguë ou subaiguë du tissu conjonctif sous-cutané ou profond.
Un phlegmon, d'origine infectieuse, provoque la destruction des tissus et la formation de pus. Il peut rester diffus et continuer à s'étendre ou se transformer en abcès.
Son traitement repose sur la prise d'antibiotiques et, en cas d'abcès, sur un drainage chirurgical.
PHLEGMON DES GAINES DES TENDONS
Cette inflammation du tissu conjonctif autour des tendons touche le plus souvent les gaines des muscles fléchisseurs du doigt. C'est le plus fréquent des phlegmons. Il est dû à l'infection d'une plaie par une bactérie. Le doigt est chaud, rouge, très douloureux, immobilisé en flexion. Le traitement, conduit en urgence, consiste à enlever chirurgicalement, sous anesthésie générale, les tissus morts, à nettoyer la gaine atteinte, puis à immobiliser le doigt sur une attelle ; on lui associe un traitement antibiotique adapté à la bactérie en cause. Une rééducation est nécessaire. La guérison survient généralement au bout de 15 jours, mais, lorsque le traitement a été entrepris trop tard, il arrive que le doigt atteint perde définitivement sa mobilité.
PHLEGMON PÉRIAMYGDALIEN
Appelé couramment, mais à tort, « phlegmon de l'amygdale », c'est une inflammation du tissu conjonctif sur lequel repose l'amygdale palatine (l'amygdale du langage courant). Cette complication fréquente d'une angine mal soignée se manifeste par un trismus (contracture musculaire empêchant d'ouvrir la bouche complètement) et par une fièvre élevée ; le malade a beaucoup de mal à déglutir. L'examen clinique révèle un gonflement de la luette et une voussure du pilier antérieur du voile du palais, du côté atteint. Le traitement, conduit en urgence, comprend l'incision et le drainage chirurgical du phlegmon, associés à la prise d'antibiotiques par voie intraveineuse ; deux mois plus tard, une amygdalectomie (ablation des amygdales) doit être pratiquée.
Voir : amygdalectomie.