perte de connaissance ou évanouissement
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Rupture de contact entre la conscience et le monde extérieur.
Une perte de connaissance peut être complète ou partielle, brutale ou progressive, et d'une durée variable (de quelques secondes à une demi-heure). Une perte de connaissance complète est appelée syncope si elle survient brutalement et dure peu de temps ; si elle se prolonge, on parle de coma.
Causes
Le trouble du fonctionnement cérébral responsable de la perte de connaissance est d'origine cardiovasculaire ou neurologique.
Les causes cardiovasculaires comprennent la syncope vasovagale (excès d'activité du système nerveux parasympathique sur le cœur et sur les vaisseaux), qui est la cause la plus fréquente. Elle survient en position debout ou assise, en situation de stress, et commence par un malaise ; elle est bénigne et ne nécessite pas de traitement. L'hypotension orthostatique est également très fréquente ; il s'agit d'une chute de la pression artérielle lors du passage en position debout (orthostatisme) ou après une station debout prolongée ; un médicament (antihypertenseur, antidépresseur) ou une diminution du volume sanguin (déshydratation) en sont parfois responsables. Les autres causes cardiovasculaires de perte de connaissance sont plus rares : trouble du rythme ou de la conduction cardiaque (bloc auriculoventriculaire), cardiopathie (rétrécissement aortique souvent responsable d'une syncope survenant à l'effort), hémorragie méningée, accident vasculaire cérébral, syncope sinucarotidienne (par pression sur les carotides) survenant, par exemple, si l'on porte un col de chemise trop serré.
Les causes neurologiques sont surtout représentées par les crises d'épilepsie.
Les autres causes sont les intoxications, principalement par médicaments, les méningites, l'ictus laryngé (perte de connaissance après une quinte de toux intense), les troubles métaboliques (hypoglycémie).
Diagnostic et traitement
Le diagnostic repose avant tout sur l'interrogatoire du malade et/ou de son entourage. Le médecin fait préciser les circonstances de survenue (position, heure du dernier repas, etc.), les signes précédant éventuellement la perte de connaissance (douleurs, palpitations, etc.), sa profondeur, la durée des troubles, l'existence de convulsions ou d'une morsure de la langue, symptômes caractéristiques d'une épilepsie. Les examens complémentaires sont orientés en fonction de ces renseignements. Le traitement d'une cause éventuelle et la prévention des récidives dépendent de chaque cas.