paralysie faciale
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Paralysie des muscles innervés par le nerf facial (7e paire crânienne).
Différents types de paralysie faciale
Selon le siège de l'atteinte, on distingue les paralysies faciales centrales et les paralysies faciales périphériques.
La paralysie faciale centrale s'observe au cours de lésions vasculaires cérébrales et est souvent associée à une hémiplégie (paralysie d'une moitié du corps). Elle est liée à l'interruption des fibres reliant le cortex moteur et le noyau du nerf facial. Elle affecte la moitié de la face opposée à celle où siège la lésion nerveuse et prédomine dans la partie inférieure du visage : les paupières et le front sont épargnés par la paralysie. Cette paralysie se caractérise par une dissociation automatico-volontaire : elle est particulièrement visible lors de la motricité volontaire, mais les mouvements automatiques et réflexes sont conservés. Le traitement est celui de l'accident vasculaire cérébral (administration, notamment en cas d'embolie, d'anticoagulants).
La paralysie faciale périphérique, ou paralysie de Bell, peut avoir de nombreuses causes : infectieuses (zona du ganglion géniculé situé sur le trajet du nerf facial, otite moyenne aiguë, polyradiculonévrite), traumatique (fracture du rocher), tumorale (tumeur de l'angle pontocérébelleux), vasculaire (ramollissement protubérentiel de la partie moyenne du tronc cérébral). Elle est consécutive à une altération du noyau d'origine du nerf facial, des racines du nerf ou du tronc nerveux lui-même et affecte la moitié du visage où siègent les lésions nerveuses. Les signes en sont une asymétrie du visage lorsqu'il est au repos, les traits étant déviés du côté sain. Du côté atteint, la face est atone, la commissure des lèvres abaissée, le sillon nasogénien moins profond, les lèvres plus largement ouvertes et les rides frontales abaissées. Il peut exister une diminution des sécrétions salivaires et lacrymales du côté atteint. La variété la plus fréquente de paralysie faciale périphérique est dite « a frigore » ; cette forme, le plus généralement bénigne et récidivant très rarement, apparaît brutalement, souvent favorisée par une exposition à l'air froid (vitre de voiture ouverte) et est souvent précédée de douleurs mastoïdiennes (derrière le pavillon de l'oreille). Le traitement comprend la rééducation par la kinésithérapie. Si la paralysie est partielle, l'état du patient s'améliore complètement et aucune séquelle ne persiste. Si la paralysie est totale, un traitement par les corticostéroïdes doit être administré en urgence ; cependant, dans la moitié des cas, des séquelles relativement gênantes (hémispasme facial, syndrome des larmes de crocodile [émission incontrôlée de larmes]) peuvent persister.