oreillons

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Maladie infectieuse virale aiguë, extrêmement contagieuse, due à un paramyxovirus et se manifestant principalement par une parotidite bilatérale (inflammation des deux glandes parotides, les principales glandes salivaires).

Les oreillons, autrefois appelés ourles, se transmettent par voie aérienne (inhalation de gouttelettes de salive émises par un malade). Ils sévissent surtout en hiver, souvent par épidémies, en particulier dans certaines collectivités (écoles). En France, l’incidence de l’infection a considérablement diminué depuis l’introduction de la vaccination qui est maintenant généralisée chez l’enfant en association avec les vaccinations contre la rougeole et la rubéole.

Symptômes et évolution

L'incubation dure de 17 à 21 jours ; elle est suivie d'une fièvre modérée et de maux d'oreilles pendant 1 ou 2 jours. Le malade est contagieux de 1 semaine avant l'apparition des symptômes à environ 8 jours après.

L'inflammation des glandes parotides apparaît d'abord d'un côté, puis des deux, et se manifeste par une tuméfaction comblant les sillons situés en arrière de la mâchoire. Elle entraîne une douleur à la mastication et lorsque l'on appuie sur les parotides. Il s'y associe parfois une angine et une atteinte des ganglions voisins. Les maux de tête sont fréquents. L'évolution est le plus souvent bénigne, et la maladie régresse spontanément en une dizaine de jours.

Complications

La méningite ourlienne apparaît de 4 à 10 jours après la parotidite et n'entraîne le plus souvent aucun symptôme. Il y a, rarement, une atteinte du nerf auditif ou une encéphalite.

L'orchite ourlienne atteint le garçon après la puberté. Elle se manifeste par une fièvre élevée et par une tuméfaction douloureuse d'un testicule, puis du second dans certains cas. L'inflammation régresse en une dizaine de jours, mais peut être responsable d'atrophie testiculaire et de stérilité en cas d'atteinte des deux testicules.

La pancréatite ourlienne, exceptionnelle, se manifeste par des douleurs abdominales associées parfois à des vomissements. Elle peut laisser, dans de très rares cas, des séquelles (diabète).

Diagnostic et traitement

Le diagnostic est le plus souvent établi lors de l'examen clinique, suffisamment caractéristique. On peut s'aider de sérologies réalisées à 15 jours d'intervalle, de l'isolement du virus dans la salive ou dans le liquide céphalorachidien, en cas de signes de méningite et de diagnostic incertain.

Le traitement, symptomatique, repose sur l'administration de médicaments combattant la fièvre et, en cas de forte douleur, sur celle d'anti-inflammatoires.

Le repos au lit est de rigueur en cas d'atteinte testiculaire ainsi que l'immobilisation des bourses par un suspensoir.

Prévention

Le vaccin se présente sous forme combinée avec les vaccins contre la rougeole et la rubéole. Il doit être administré à l’âge de 12 mois (9 mois pour ceux gardés en collectivité) puis renouvelé avant l’âge de 2 ans.