infection materno-fœtale

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Infection faisant suite à une contamination du fœtus en fin de grossesse par des germes d’origine maternelle.

Les infections materno-fœtales sont fréquentes (1 à 4 % des naissances, toutes infections confondues) et sont 2 à 4 fois plus répandues chez les prématurés.

Cette contamination se fait soit par voie sanguine (listériose, pyélonéphrite, etc.), soit par voie ascendante (germes de la filière génitale). Les circonstances faisant craindre leur survenue sont, chez la mère, une infection cervico-vaginale ou urinaire récente, une fièvre pendant ou après l’accouchement, une rupture prématurée de la poche des eaux, un liquide amniotique suspect ou méconial (signes de chorio-amniotite), un accouchement prématuré ou une souffrance fœtale aiguë sans cause obstétricale évidente.

Les bactéries le plus fréquemment en cause sont les streptocoques du groupe B, les Escherichia coli et les Listeria monocytogenes. Les localisations infectieuses principales sont des septicémies, des méningites et des infections pulmonaires.

Signes et diagnostic

Chez le nouveau-né, des signes cliniques doivent faire évoquer une infection sans être spécifiques : hypotension, hypo- ou hyperthermie, troubles respiratoires, hépatosplénomégalie, troubles digestifs. Plusieurs examens paracliniques sont pratiqués : recherche d’un syndrome inflammatoire, radiographie pulmonaire, examens bactériologiques (hémoculture, ponction lombaire, E.C.B.U., prélèvement du liquide gastrique).

Traitement

Ces infections bactériennes sont sévères, du fait de leur localisation et de l’immaturité du système immunitaire des nouveau-nés. Leur pronostic est amélioré par un traitement précoce, reposant sur des antibiotiques, probabiliste (sans attendre de confirmation bactériologique), par voie intraveineuse.

Des infections virales peuvent également être en cause. Généralement les sérologies de la mère sont connues avant la naissance et les traitements préventifs chez le nouveau-né sont bien codifiés : séro-vaccination des nouveau-nés de mères porteuses du virus de l’hépatite B, traitement des mères et des nourrissons de mères infectées par le V.I.H. par antirétroviraux, aciclovir en cas d’herpès génital.