immunisation
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Ensemble de circonstances ou de procédés qui déclenchent, chez un individu, une réaction immunitaire permettant à l'organisme de se défendre contre un élément étranger (substance, micro-organisme), nommé antigène.
L'immunisation confère, le plus souvent, un état de protection (immunité) à l'égard d'un corps étranger particulier. Cette protection acquise s'obtient grâce à la production d'anticorps spécifiques (réponse immunitaire à médiation humorale) et à celle de cellules de défense spécialisées, essentiellement les lymphocites T (réponse à médiation cellulaire), ces mécanismes étant responsables de l'élimination de l'antigène.
L'immunisation peut être naturelle lorsque l'organisme est spontanément en contact avec des agents de l'environnement pénétrant par ingestion, par inhalation ou encore par effraction cutanée ou muqueuse. Mais elle peut également être provoquée, comme dans le cas de la vaccination : les agents infectieux, inactivés ou tués, ou seulement certains de leurs constituants, choisis pour leur pouvoir immunogène, sont alors administrés à l'individu. Cette immunisation contrôlée a pour but de mettre en place des moyens de défense adaptés à la protection contre les agents infectieux pathogènes. La vaccination diffère de la sérothérapie (injection de sérum), dans laquelle on transfère à un malade les produits de l'immunisation (anticorps). La protection n'est alors que transitoire.
Une allo-immunisation, ou iso-immunisation, est une immunisation de type humoral, qui se produit entre individus de la même espèce, par exemple dans le cadre d'une incompatibilité Rhésus entre la mère et son enfant ou d'un rejet de greffe.
Dans certains cas, une auto-immunisation se produit lorsqu'un individu développe des réactions de défense contre des éléments de son propre organisme. Elle conduit à des maladies appelées auto-immunes.
Voir : auto-immunité.