hystérosalpingographie
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Examen radiologique classique de l'utérus, des trompes de Fallope et des ovaires, utilisant un produit de contraste iodé.
Indications
Le médecin prescrit habituellement une hystérosalpingographie lorsque la patiente souffre de troubles des règles, de saignements anormaux ou de stérilité et en cas d'avortement spontané.
Cet examen permet de déceler dans l’utérus des anomalies telles que fibromes, polypes, d’observer les adhérences apparues à la suite d’un curetage (synéchie) et surtout d’apprécier la forme et la perméabilité des trompes, dont il montre les éventuels rétrécissements, obstructions ou altérations lésionnelles, conséquences possibles d’infections passées inaperçues.
Technique
L'hystérosalpingographie a été employée pour la première fois en 1921 par Sicard et Forestier. Elle consiste à visualiser l'utérus et les trompes par radiographie après avoir injecté dans l'utérus de la patiente un produit de contraste iodé, opaque aux rayons X.
Préparation et déroulement
Pendant les 2 jours qui précèdent l’examen, la patiente pratique une désinfection vaginale par ovule appropriée. La veille et le jour même, des antispasmodiques et un calmant lui sont prescrits pour limiter les spasmes de l’utérus durant l’injection du produit de contraste.
L’examen est pratiqué, dans un centre de radiologie, entre le 8e et le 12e jour suivant les règles, vessie vide. La patiente est allongée en position gynécologique (genoux pliés et écartés) sur une table de radiologie. Le médecin pose un spéculum afin de voir le col de l’utérus et d’y placer la canule d’hystérographie qui sert à faire l’injection du produit de contraste (de 4 à 10 centimètres cubes de liquide). Une fois injecté, celui-ci opacifie progressivement le col de l’utérus, la cavité utérine puis les trompes de Fallope.
Le médecin réalise 6 clichés radiographiques, 3 de face, un de profil, un 5e cliché de la partie interne du col de l'utérus après retrait de la canule et un dernier cliché, appelé cliché tardif, entre 15 et 20 minutes après l'évacuation du produit de contraste.
Une hystérosalpingographie dure de 25 à 30 minutes. Dès que l'examen est terminé, la patiente peut reprendre ses activités.
Les résultats sont connus immédiatement et communiqués au médecin prescripteur. Une antibiothérapie peut être prescrite en cas d’obstacle tubaire constaté.
Effets secondaires
L'hystérosalpingographie est un examen délicat qui peut être douloureux. Parfois, dans les heures qui suivent, la patiente peut ressentir des douleurs dans le bas-ventre, accompagnées de fièvre. Il s'agit d'une réaction locale au produit de contraste, qui disparaît rapidement.
Il existe aussi parfois quelques signes d'allergie à l'iode (démangeaisons, urticaire sur le corps). Un choc anaphylactique (réaction de sensibilisation au produit) est exceptionnel. Un traitement par corticostéroïdes ou antihistaminiques préviendra ces réactions chez les sujets allergiques prédisposés.
Contre-indications
L'hystérosalpingographie doit être réalisée en dehors des périodes d'hémorragies (ménorragies ou métrorragies) ou d'infections génitales. Elle est possible chez la jeune fille en utilisant un appareillage adapté.
Cet examen est contre-indiqué en cas d'allergie connue à l'iode, de grossesse ou d'infection connue du vagin et des trompes (salpingite), car on risquerait de disséminer l'infection dans le petit bassin (pelvipéritonite).