hallucination

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Perception d'un objet non réel.

Il faut distinguer l'hallucination de l'illusion (perception déformée d'un objet réel), de l'interprétation délirante (interprétation fausse d'une perception exacte) et de l'hallucinose (le sujet sait, d'emblée, que sa perception hallucinatoire est sans objet). Les hallucinations peuvent être sensorielles ou psychiques.

Les hallucinations se rencontrent dans les psychoses (psychose hallucinatoire chronique, schizophrénie, bouffée délirante, etc.), les atteintes neurologiques (encéphalite, épilepsie), les intoxications (hallucinogènes, psychostimulants, cocaïne, alcool, etc.) ou au cours d'un processus de détérioration sensorielle. Elles sont le plus souvent visuelles (taches colorées, etc.) et auditives (bruits, voix) mais peuvent être aussi gustatives, olfactives, tactiles. Psychiques, elles sont caractérisées par l'intrusion dans la pensée du sujet d'informations délirantes, de faux souvenirs qui l'influencent, lui dictant parfois ses actes.

Une hallucination peut rester isolée, laissant seulement une impression passagère d'étrangeté, ou se combiner avec d'autres symptômes dans le cadre d'un état délirant : le patient réagit alors à ses hallucinations par la lutte, la fuite éperdue, la fascination, etc. Des hallucinations peuvent survenir en dehors de toute pathologie, au moment de l'endormissement et du réveil.

Traitement

Il dépend de la cause. Les neuroleptiques (antipsychotiques) sont souvent efficaces, une hospitalisation pouvant en outre sécuriser le malade durant la phase aiguë ; mais c'est ensuite la cause profonde des hallucinations qu'il faut s'attacher à traiter.