carence affective
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Absence ou insuffisance des échanges affectifs essentiels au développement et à l'équilibre affectif d'un sujet.
Les carences affectives peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves selon le degré de développement de l'individu.
La privation prolongée du contact avec la mère ou avec un substitut maternel entraîne chez le nourrisson une inhibition anxieuse, un désintérêt pour le monde extérieur (dépression anaclitique) qui s'accompagne d'anorexie, d'insomnie, d'agitation, de retard psychomoteur et de troubles psychosomatiques. C'est ce qu'on appelle le syndrome d'hospitalisme. Si la carence se poursuit au-delà de 3 ou 4 mois, l'enfant risque de souffrir de dommages physiques et psychiques irréversibles.
Par extension, on parle de carence affective lorsqu'un enfant n'a pas bénéficié de relations affectives suffisantes, en fonction du milieu culturel et social, dans les cinq premières années de sa vie : il risque d'en résulter un retard psychomoteur et des troubles du caractère.
Chez l'adulte, des situations vitales contraignantes (deuil, infirmité, émigration) peuvent amplifier certaines tendances à la paranoïa, à l'introversion, aux troubles du caractère ou de la personnalité qui enferment l'individu dans la solitude et risquent, en réaction, de déclencher des troubles psychiatriques aigus. Chez le sujet âgé, le manque d'échanges affectifs précipite parfois le processus de vieillissement pathologique et peut même déclencher des réactions de détresse allant jusqu'au suicide.
Voir : abandon.