cancer du testicule
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Cancer qui se développe le plus souvent aux dépens des cellules germinales du testicule, sous la forme d'un séminome, d'un dysembryome (ou tératome), d'un choriocarcinome ou d'un carcinome embryonnaire.
Le cancer du testicule atteint les hommes de 15 à 45 ans. Une cryptorchidie (localisation anormale du testicule) en multiplie le risque de survenue par 48.
Symptômes et diagnostic
Le cancer du testicule se traduit par une augmentation de volume indolore de la bourse. Le diagnostic repose sur l'échographie du testicule, puis sur le dosage de certains marqueurs sanguins comme l'alpha-fœto-protéine et la fraction bêta de l'hormone chorionique gonadotrophique. Une radiographie pulmonaire et un scanner de l'abdomen et du petit bassin permettent de dépister d'éventuelles métastases, en particulier ganglionnaires.
Traitement
Il repose sur l'orchidectomie (ablation chirurgicale du testicule) et sur un traitement radiothérapique ou chimiothérapique complémentaire, qui dépend du stade d'évolution et de la nature histologique de la tumeur. Les séminomes sont en général traités par irradiation des aires ganglionnaires abdominales et thoraciques. Les autres tumeurs germinales sont simplement surveillées lorsqu'elles ne présentent aucune métastase ou sont traitées par chimiothérapie si des métastases sont décelées.
Ces traitements n'ont aucune incidence sur la qualité de l'érection mais ils sont très agressifs pour les cellules germinales du testicule sain restant et peuvent entraîner une stérilité. Pour cette raison, on propose aux patients qui le désirent de conserver leur sperme avant le début du traitement.
Pronostic
Le pronostic des cancers du testicule est le plus souvent excellent (entre 80 et 95 % de guérisons), excepté celui du choriocarcinome, à évolution particulièrement maligne.