accident ischémique transitoire
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Accident neurologique localisé de durée inférieure à 24 heures, d'origine ischémique, c'est-à-dire provoqué par une interruption ou une diminution de la circulation sanguine dans une artère irriguant le cerveau ou la rétine.
Causes
Un accident ischémique transitoire (A.I.T.) est le plus souvent consécutif à un thrombus (caillot formé dans une artère), un embole (corps étranger, le plus souvent un caillot, qui, entraîné par la circulation, va obstruer une ou plusieurs artères en aval) ou un rétrécissement artériel favorisé par l'athérosclérose (épaississement du revêtement interne de la paroi artérielle). Passager, un accident ischémique transitoire ne dure le plus souvent que quelques minutes ; il disparaît totalement en moins de 24 heures. Tout accident de plus de 24 heures est qualifié d'accident vasculaire cérébral constitué.
Symptômes et diagnostic
Les symptômes de l'accident ischémique transitoire sont soudains et très variables : perte de la vue d'un œil, paralysie ou engourdissement d'une moitié du corps, aphasie (trouble du langage), etc.
Le diagnostic est essentiellement établi par l'examen clinique du patient. Le scanner cérébral permet d'éliminer tout soupçon de tumeur cérébrale ou d'hématome sous-dural (épanchement de sang sous la dure-mère). L'accident ischémique transitoire peut annoncer un accident vasculaire cérébral. Il faut donc entreprendre un bilan des causes suspectées, en particulier rechercher une athérosclérose par écho-Doppler des vaisseaux encéphaliques ou par artériographie.
On peut également pratiquer un examen cardiovasculaire afin de rechercher une éventuelle maladie du cœur génératrice d'embolies (trouble du rythme, atteinte de la valvule mitrale, thrombus dans une cavité cardiaque).
Traitement et prévention
Le traitement a pour but de prévenir un accident vasculaire cérébral qui peut survenir dans les 5 ans suivant un accident ischémique transitoire chez un quart à un tiers des sujets : traitement et surveillance d'une hypertension artérielle, d'un diabète, d'une hypercholestérolémie et suppression du tabac.
L'administration de médicaments anticoagulants ou d'antiagrégants plaquettaires (aspirine, etc.) s'est montrée efficace. Enfin, lorsqu'une sténose carotidienne est en cause, un traitement chirurgical est possible.