naturisme

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

En réaction contre les écoles symboliste et parnassienne se définit, dans les dernières années du xixe s., une doctrine littéraire et artistique qui joint à son farouche refus de l'hermétisme et de l'abstraction une ferveur pour la simplicité et la richesse de la nature. Ses théoriciens renient le rêve et l'idée pour exalter la vie, dans son humilité et son quotidien, la poésie se faisant « joyeuse acceptation du monde ». L'école ne sut s'imposer par des productions majeures, et c'est moins dans les manifestes de Maurice Le Blond (Essai sur le naturalisme, 1896) et de Saint-Georges de Bouhélier (Éléments d'une renaissance française, 1899) que dans les Nourritures terrestres d'André Gide ou dans les œuvres d'Anna de Noailles, de Paul Fort et de Francis Jammes que s'est épanoui l'esprit naturiste.