Thierry Metz
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Poète français (Paris 1956 – 1998).
Vivant dans une grande précarité, Thierry Metz a gagné sa vie comme manœuvre (le Journal d'un manœuvre, 1990). Dernier homme sur le chantier, il peut en trouver la perspective, en décanter l'essence (« J'ai vécu en maçon dans ma langue »). Cette vie difficile est éclairée par l'amour (Lettres à la bien-aimée, 1995). Découvert par Jean Grosjean, qui souligne « la part respirable » de ses textes, il est l'auteur d'une poésie directe, douloureuse et limpide, ainsi que de notes travaillées par le manque. Des nombreuses plaquettes (L'homme qui penche, 1997 ; Terre, 1997), des inédits aussi, complètent une démarche tournée vers l'essentiel mais qui s'achève sur le suicide : « Je ne serai jamais ailleurs qu'ici / dans une poussière de voix de possessions / parlant d'une vie qui est à mourir / et malgré tout / d'une abeille ou d'une ombre. »