Oliver Goldsmith
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain anglais (Pallasmore, Roscommon, Irlande, 1728 – Londres 1774).
Fils de pasteur, il interrompt ses études médicales pour parcourir l'Europe. À son retour, il soigne les pauvres et vit d'expédients littéraires. Son périodique (l'Abeille, 1759) l'introduit dans le monde, et il fonde avec Johnson et Reynolds le « Club » (1764). Il connaît enfin la célébrité avec le Citoyen du monde, ou Lettres d'un philosophe chinois résidant à Londres à ses amis d'Orient (1762), qui exprime ses prétentions universalistes et sa mélancolie tenace. Il s'essaie à la poésie : le Voyageur (1764), survol semi-allégorique des mentalités nationales et des situations sociales ; le Village abandonné (1770), drame des paysans évincés des enclosures. La gloire vient en 1766, lorsqu'il publie son roman, le Pasteur de Wakefield, qui situe la vertu entre l'innocence et la naïveté : frappé de malheurs injustes, le héros verra sa patience récompensée. Au théâtre, avec l'Homme de bon naturel (1768) et Elle s'abaisse pour triompher (1773), il illustre sa haine de l'imposture, du cynisme et des prétentions aristocratiques.