Nordahl Grieg
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain norvégien (Bergen 1902 – Berlin 1943).
D'origine bourgeoise, il s'enrôla à 17 ans comme marin et conta cette expérience dans un recueil de poèmes (En doublant le cap de Bonne-Espérance, 1922) et un roman (Le navire poursuit sa route, 1924). Une vie de voyages, de reportages et d'aventures lui fit visiter une grande partie du monde, y compris la Chine en pleine guerre civile en 1927. Communiste convaincu, il défendit le procès de Moscou (Que le monde reste jeune !, 1938). C'est au théâtre qu'il lança ses attaques les plus virulentes contre le capitalisme : Barabbas (1927) traite du dilemme entre les moyens et les fins de l'action révolutionnaire ; Notre gloire et notre puissance (1935) dénonce les armateurs qui ont profité de la guerre aux dépens des équipages ; la Défaite (1936) emprunte son sujet à la Commune de Paris avec, en surimpression, la guerre d'Espagne. Il devint un des principaux poètes de la Résistance (la Liberté, 1943). Passé en Angleterre, il fut abattu au cours d'un raid sur Berlin auquel il participait en qualité de correspondant de guerre.