Motoori Norinaga

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Philologue japonais (Matsuzaka 1730 – id. 1801).

Fils de négociant, il étudie la médecine et se familiarise, sous l'influence des œuvres de Keichu (1640-1701), avec les études de littérature japonaise ancienne. Entré en 1764 à l'école de Kamo no Mabuchi (1697-1769), il entreprend la rédaction de son œuvre majeure, les Commentaires sur le Kojiki, qu'il ne publiera qu'en 1798. Ce remarquable travail de reconstitution linguistique exalte un Japon encore inaltéré par les idéologies continentales. Dans son étude sur le Dit du Genji (1796), il écarte les interprétations moralisantes et affirme que, indifférent au bien et au mal, l'auteur ne cherche qu'à pénétrer au plus profond de l'émotion humaine afin de faire partager au lecteur le sentiment de la poignante intimité des choses (mono no aware).