Jean Ristat
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain français (Argent-sur-Sauldre 1943).
Comme son maître, modèle et ami Aragon, Jean Ristat a tenté de faire marcher du même pas amour, poésie et politique (Tombeau de Monsieur Aragon, 1983). Il a vite compris que la subversion du texte était de loin la plus aisée et que l'on joue plus facilement avec les stéréotypes littéraires (le Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne, 1965 ; Du coup d'État en littérature, 1970 ; le Fil(s) perdu, 1974 ; Lord B, roman par lettres avec conversations, 1977) qu'avec la Perruque du vieux Lénine (1980), « tragi-comédie lyrique ». Aussi comprend-on que son irrépressible désir de vie et de renouveau (Ode pour hâter la venue du printemps, 1978) passe par la forme dialogique par excellence, le théâtre, dont le rythme était déjà sensible dans l'Entrée dans la baie et la Prise de la ville de Rio de Janeiro en 1711 (1973), poème divisé en actes et qui retrouve la tonalité des pièces baroques du début du xviie s. Fondateur de la revue Digraphe, Jean Ristat a rassemblé dans Qui sont les contemporains ? (1975) des articles publiés dans divers périodiques. Derniers titres : l'Hécatombe à Pythagore (1991), le Parlement d'amour (1994), la Mort de l'aimé : tombeau (1998).