Jean Dutourd
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain français (Paris 1920-Paris 2011).
Après le Complexe de César (1946), essai remarqué par Roger Caillois, Au bon beurre (1952), évocation de la vie parisienne sous l'Occupation, et les Taxis de la Marne (1956), sur la débâcle de juin 1940, lui gagnent un large public. Chroniqueur à France-Soir, polémiste caustique, académicien (depuis 1978), il enchaîne les essais défendant la morale et le style (le Fond et la Forme, 1958-1965 ; le Bonheur et autres idées, 1980 ; Ça bouge dans le prêt-à-porter, 1989 ; À la recherche du français perdu, 2000 ; le Siècle des lumières éteintes, 2001), et les romans-conversations (les Horreurs de l'amour, 1963 ; Pluche ou l'Amour de l'art, 1967 ; les Mémoires de Mary Watson, 1980 ; Trilogie française, 1997). Le Feld Maréchal von Bonaparte (1996), proposant une vision idyllique de l'Ancien Régime, témoigne encore du caractère réactionnaire de l'œuvre. Dutourd publie en 2000 son autobiographie, Jeannot, mémoires d'un enfant. (Académie française, 1978.)