Friedrich Schlegel
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».
Écrivain et critique littéraire allemand (Hanovre 1772 – Dresde 1829).
Il étudie le droit, puis la littérature classique. Influencé par Schiller et la Révolution française, il fonde sa première conception de la littérature sur l'opposition entre classicisme et romantisme (l'Étude de la poésie grecque, 1794 ; Sur le concept de républicanisme, 1796). En 1796, il s'établit à Iéna, où il écrit avec son frère August Wilhelm, Caroline, la femme de celui-ci, et Novalis. Ses réflexions s'expriment dans des fragments publiés dans la revue Athenäum (1798-1800) ; il y définit la poésie romantique comme « poésie universelle progressive ». Il cherche à réaliser cet idéal esthétique dans son roman Lucinde (1799). En 1808, converti au catholicisme, il s'installe à Vienne et prend part au congrès de Vienne en 1813-1814, comme collaborateur de Metternich. Son Histoire de la littérature ancienne et moderne (1812) est, en Allemagne, la première histoire littéraire fondée sur une philosophie de l'histoire.