Chalom Jacob Abramovitz

dit Mendele Mocher Sefarim

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des littératures ».

Écrivain de langues yiddish et hébraïque (Kopyl', Biélorussie, 1835 – Odessa 1917).

Après avoir reçu une excellente formation juive traditionnelle, il s'établit en Ukraine, se consacrant à l'enseignement et à l'écriture. Soucieux de moderniser la vie des Juifs de l'empire russe, il publie en hébreu des essais (Sentence de paix, 1860) et des récits (Apprenez à bien agir, 1862) prônant la reforme de l'éducation et l'assainissement de l'activité économique. Dans le Petit Bonhomme (1863-1864), sa première œuvre en yiddish, apparaît pour la première fois son pseudonyme, « Mendele le colporteur de livres ». D'autres œuvres en yiddish : le drame l'Impôt (1869) et les romans la Jument (1873), les Voyages de Benjamin III (1878), Fichké le Boiteux (1888) et l'Anneau magique (1888-1894). En hébreu, il publie des nouvelles (Dans le mystère de la foudre, 1886) et des traductions. Mêlant allégorie et observation réaliste, il montre un monde juif peuplé de mendiants, où des notables et des exploiteurs accablent une masse ignorante et superstitieuse. Tant en hébreu qu'en yiddish Mendele est le véritable créateur du langage littéraire moderne, et le point de départ d'une nouvelle tradition littéraire.