de Wendel
Famille de maîtres de forges français.
En 1704, Jean-Martin Wendel acquiert la seigneurie et les forges d'Hayange, qu'il remet en activité. Son fils Charles (1708-1784) lui succède en 1737, crée de nouvelles installations et livre à l'État des fournitures d'artillerie. À sa mort, sa veuve prend la direction de l'affaire, tandis que son fils Ignace (1741-1795) procède, dès 1769, à des essais de substitution du coke au charbon de bois et, avec Wilkinson, maître de forges anglais, fonde Le Creusot en 1781. Pendant la Terreur, les forges d'Hayange sont mises sous séquestre. En 1803, les installations sont rachetées par le fils d'Ignace, François (1778-1825), qui, en 1811, achète également les forges de Moyeuvre. Après la mort de François, la firme est dirigée par Charles de Wendel (1809-1870) et son beau-frère Théodore de Gargan. En 1869, la firme est le premier sidérurgiste français. En 1871 est créée la société Les Petits-Fils de François de Wendel et Cie, dirigée par Henri et Robert de Wendel, chargée de regrouper les intérêts de la maison en Lorraine annexée et d'y maintenir la présence française. En 1879, les Wendel font l'acquisition du procédé Thomas. L'essor de la société sera considérable, sous la direction des trois fils d'Henri de Wendel, François (1874-1949), Humbert (1876-1954) et Maurice (1879-1961). Après la Seconde Guerre mondiale, le groupe participe à la constitution des grands ensembles sidérurgiques français ; mais le mouvement de concentration, puis de nationalisation, de l'industrie sidérurgique française, au cours des décennies 1970 et 1980, retire aux Wendel tout rôle moteur dans cette industrie.