sièges de Sébastopol
Batailles menées par diverses armées en vue de la prise de la ville de Sébastopol.
1. Siège de 1854-1855
Ce siège, opération essentielle de la guerre de Crimée, inaugura, au xixe siècle, une forme nouvelle de défensive. Investie par les forces anglo-franco-turques (220 000 hommes), la garnison russe (50 000 hommes), commandée par Kornilov, Nakhimov et Totleben, put demeurer en liaison permanente avec l'armée de campagne de Menchikov et de Gortchakov, puisque l'investissement n'atteignit jamais le nord de la ville. Le premier bombardement de Sébastopol a lieu le 17 octobre et est suivi des combats indécis d'Inkerman et de Balaklava. Pendant tout l'hiver, les troupes alliées souffrent beaucoup du froid et de la maladie, et les opérations actives ne reprennent qu'au printemps. Le 7 juin, le Mamelon vert et les Ouvrages blancs sont enlevés d'assaut. Le 18 juin, les attaques échouent sur la tour de Malakoff et le Grand Redan. Mais, après trois jours de préparation d'artillerie, Malakoff est pris le 8 septembre. Le gouverneur russe, cependant, ne capitule pas ; il incendie la ville et le port et se retire sur la rive nord de la baie, où les Alliés n'oseront pas l'attaquer.
Pour en savoir plus, voir l'article guerre de Crimée.
2. Sièges de 1941-1942 et de 1944
Le 26 novembre 1941, la XIe armée de Manstein occupe la Crimée à l'exception de Sébastopol dont l'investissement est aussitôt entrepris avec une puissante artillerie de siège. La ville, très fortifiée, défendue par 125 000 hommes appuyés par une escadre soviétique résiste pendant 250 jours. L'assaut final, lancé le 7 juin, aboutit le 2 juillet 1942 à la chute des dernières défenses. Sébastopol fut reconquise par l'Armée rouge après un mois de siège, le 9 mai 1944.
Pour en savoir plus, voir les articles campagne de Crimée, Seconde Guerre mondiale.