les Cousins
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Drame de Claude Chabrol, avec Gérard Blain (Charles), Jean-Claude Brialy (Paul), Juliette Mayniel (Florence), Claude Cerval (Clovis).
- Scénario : Claude Chabrol
- Dialogues : Paul Gegauff
- Photographie : Henri Decae
- Musique : Paul Misraki, Mozart, Wagner
- Décor : Bernard Evein, Jacques Saulnier
- Montage : Jacques Gaillard
- Pays : France
- Date de sortie : 1959
- Son : noir et blanc
- Durée : 1 h 50
- Prix : Ours d'or, Berlin 1959
Résumé
Débarquant pour ses études de droit chez son cousin Paul, qui mène à Neuilly une vie dissolue, le provincial Charles tombe amoureux de Florence, que Paul séduit sur les instances de son mentor Clovis et installe dans l'appartement. Il se jette dans le travail, mais échoue, tandis que Paul réussit. Celui-ci tue Charles en jouant avec le revolver avec lequel son cousin avait songé à le tuer.
Commentaire
Ce film constitue le versant urbain du Beau Serge, dont il inverse les données en reprenant les deux principaux acteurs. C'est ici Charles qui devient la victime christique, non par esprit de supériorité, mais en vertu d'un complexe d'infériorité de provincial. Grand succès de la Nouvelle Vague naissante, les Cousins met en place l'univers et le style chabroliens, fondés sur une description objective de la société et des êtres, mais où la mise en scène épouse alternativement le point de vue de chacun, la vérité se révélant au terme de cette addition de subjectivités.