Une place au soleil
A Place in the Sun
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Drame de George Stevens, avec Montgomery Clift (Charles), Elizabeth Taylor (Angela), Shelley Winters (Alice).
- Scénario : Michael Wilson, Harry Brown, d'après le roman de Theodore Dreiser An American Tragedy
- Photographie : William C. Mellor
- Décor : Hans Dreier, Walter Tyler
- Musique : Franz Waxman
- Montage : William Hornbeck
- Pays : États-Unis
- Date de sortie : 1951
- Son : noir et blanc
- Durée : 2 h 02
Résumé
Charles est un jeune homme tourmenté. Il travaille dans l'usine de son oncle et se lie imprudemment à une ouvrière qui attend bientôt un enfant de lui. Le jeune homme évolue parallèlement dans le monde de la ploutocratie. Une idylle avec une riche fille de famille le place dans une situation embarrassante. Il voudrait rompre avec la « prolétaire », il pense même à s'en débarrasser par un geste criminel qu'il réprime et… n'a pas besoin d'accomplir : le destin s'en charge. Il est accusé du meurtre et condamné.
Commentaire
Tout à la fois drame romantique (disons romanesque) et description sans concession de la société américaine, le roman de Dreiser avait séduit deux grands cinéastes immigrés à Hollywood : S.M. Eisenstein qui ne put en mener à bien l'adaptation et Joseph von Sternberg auquel le romancier fit un procès. George Stevens – dont c'est assurément le meilleur film – a eu plus de chance. Il a signé une œuvre poignante, plus axée sur les sentiments et la psychologie que sur la satire sociale. Les acteurs sont merveilleux.
Voir aussi Une tragédie américaine.