Hôtel du Nord
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».
Drame populiste de Marcel Carné, avec Annabella (Renée), Jean-Pierre Aumont (Pierre), Arletty (Mme Raymonde), Louis Jouvet (M. Edmond/Paulo), Paulette Dubost (Ginette), Andrex (Kenel), Jane Marken et André Brunot (M. et Mme Lecouvreur), François Périer (Adrien).
- Scénario : Jean Aurenche, Henri Jeanson, d'après le roman d'Eugène Dabit
- Photographie : Armand Thirard
- Décor : Alexandre Trauner
- Musique : Maurice Jaubert
- Montage : René Le Hénaff, Marthe Gottié
- Pays : France
- Date de sortie : 1938
- Son : noir et blanc
- Durée : 1 h 35
Résumé
Un jeune couple arrive à l'Hôtel du Nord pour s'y suicider. On fête une première communion, interrompue par le geste des désespérés. Pierre, le jeune homme qui n'a pas retourné l'arme contre lui, s'enfuit. Renée, grièvement blessée, est hospitalisée. La vie reprend à l'Hôtel du Nord qui adoptera Renée lorsqu'elle sortira de l'hôpital alors que le proxénète M. Edmond, dénoncé par Mme Raymonde, sera abattu par ses anciens complices.
Commentaire
La quintessence du populisme cinématographique. Aurenche et Jeanson, adaptant et remaniant de fond en comble le roman initial, offrent à Carné un mélodrame qui s'ingénie à parodier le romantisme désespéré de Jacques Prévert avec un couple d'amoureux maudits, pour donner la part belle à la comédie de boulevard avec Arletty en tapineuse plus parisienne que nature et Louis Jouvet en souteneur aussi spirituel que cynique.