Entr'acte

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire mondial des films ».

Essai de René Clair, avec Jean Borlin, Inge Fries, Francis Picabia, Erik Satie, Georges Auric, Man Ray, Marcel Duchamp, Marcel Achard.

  • Scénario : René Clair, Francis Picabia
  • Photographie : Jimmy Berliet
  • Musique : Erik Satie
  • Pays : France
  • Date de sortie : 1924
  • Son : noir et blanc
  • Durée : 325 m (environ 12 min)

Résumé

Cet enchaînement d'images surréalistes où l'on remarque notamment une danseuse barbue filmée par en-dessous et une partie d'échecs entre Man Ray et Marcel Duchamp dérangée par un jet d'eau se termine par l'enterrement burlesque d'un chasseur tyrolien : le corbillard est tiré par un chameau, et le cortège s'emballe jusqu'à devenir une folle poursuite. Le cercueil s'ouvre, en sort le chasseur transformé en prestidigitateur, qui escamote les différents personnages et se fait disparaître lui-même.

Commentaire

Le titre de ce vénérable échantillon du surréalisme cinématographique, dont l'attrait aujourd'hui est surtout de nous donner à voir d'illustres figures de l'époque, venait de ce qu'il était destiné à l'origine à être projeté dans l'entr'acte du ballet dadaïste Relâche, de Picabia et Satie. Aussi fut-il partiellement produit par les Ballets suédois. Il visait à produire des « images en liberté », délivrées de l'obligation de raconter, mais portées par un rythme de plus en plus rapide, et parfois inspirées des premiers films burlesques auquel il rendait aussi hommage.