volley-ball
(anglais volley-ball, balle à la volée)
Sport opposant deux équipes de 6 joueurs dont éventuellement un libero, qui s'affrontent en se renvoyant un ballon avec les mains ou les avant-bras au-dessus d'un filet tendu horizontalement.
1. Historique
1.1. 1895 : un homme, une idée
William G. Morgan (1870-1942) a inscrit son nom dans l'histoire du sport en tant que créateur du volley-ball. Cet Américain a fait ses études au collège de la Young Men's Christian Association (YMCA - Association chrétienne de jeunes gens) de Springfield (Massachusetts), où James Naismith est son professeur d'éducation physique. Ce dernier lui enseigne le sport qu'il vient lui-même de créer : le basket-ball (1890).
En 1894, W. G. Morgan est nommé directeur d'éducation physique de l'université d'Holyhoke dans le Massachusetts. Il y implante le basket-ball mais constate que ce sport ne plaît pas à tous ses élèves. Il cherche alors un jeu plus récréatif où, tout en conservant un engagement physique intense, les contacts avec l'adversaire seraient exclus.
1.2. La « mintonette »
W. G. Morgan songe d'abord au tennis, mais la charge matérielle (raquettes, balles, filet et autres équipements) lui paraît trop importante. Pourtant, l'idée du filet lui semble bonne et il décide d'en hisser un, à une hauteur d'environ 1,98 m (6 pieds, 6 pouces) du sol.
« Nous avions besoin d'une balle, et parmi celles que nous avions essayées se trouvait la vessie d'un ballon de basket-ball. » Mais celle-ci était trop légère et trop lente. Il essaye alors le ballon de basket-ball, mais il est trop gros et trop lourd. Finalement, il fait fabriquer un ballon en cuir avec une vessie en caoutchouc, pesant entre 250 et 350 grammes.
Le 2 décembre 1895, il baptise ce jeu « mintonette » de l'anglais mint signifiant « frappe » auquel il adjoint le suffixe diminutif français -ette.
Les premières règles :
– ne limitent pas l'aire de jeu ;
– autorisent le dribble sur soi-même (il fut interdit 15 ans plus tard) ;
– ne limitent pas le nombre de passes dans le même camp ;
– ne limitent pas le nombre de joueurs ;
– autorisent un partenaire à modifier la trajectoire du ballon au service.
1.3. La YMCA propage le volley-ball à travers le monde
Une conférence des directeurs d'éducation physique de la YMCA est organisée en 1895 à Springfield. W. G. Morgan, qui y est convié, remet aux conférenciers, une copie manuscrite de ce qui sera le guide d'utilisation et de développement du jeu qu'il vient de créer. Un comité est désigné pour en étudier les règles, faire des suggestions pour promouvoir le jeu et l'enseigner. Le résultat de leur recherche est publié en juillet 1896 dans l'ouvrage Éducation Physique et en 1897 dans le premier handbook officiel de la Ligue athlétique de la YMCA d'Amérique du Nord.
Deux écoles professionnelles d'éducation physique, le collège de Springfield dans le Massachusetts et le collège George Williams à Chicago (aujourd'hui à Dourners Grove, dans l'Illinois), encouragent les directeurs d'éducation physique de la YMCA à adopter la « mintonette » dans toutes leurs associations à travers le monde. Cette activité se développe donc aux États-Unis et au Canada en 1900, à Cuba en 1905, en Chine et au Japon en 1908, à Porto Rico en 1909, aux Philippines en 1910, en Uruguay et en Inde en 1912, au Brésil, au Mexique. Entre temps, sur la proposition du professeur Halstead, la « mintonette » avait été rebaptisée « volley-ball ».
1.4. Le volley-ball devient universel
En 1913, le développement du volley-ball en Asie est assuré grâce à l'introduction de ce sport aux jeux Olympiques de l'Est à Manille. Ce sport est joué, sur ce continent, avec les règles dites « de Broun », nom de celui qui y a implanté cette discipline. Elles ont la particularité de faire évoluer 12 joueurs par camp.
En Europe, on découvre le volley-ball grâce au corps expéditionnaire américain de la Première Guerre mondiale (1917) et aux centres YMCA ; il se propage notamment dans les États baltes, la Russie, la Pologne et la Tchécoslovaquie. Le volley atteint aussi certains pays d'Afrique à cette époque.
En 1918, une première évolution du règlement limite à six par équipe le nombre de joueurs sur le terrain, et une deuxième, en 1922, va limiter à trois le nombre de contacts d'affilée avec le ballon dans un même camp.
À l'occasion des jeux Olympiques de Paris en 1924, on peut voir des démonstrations de volley sur le stade de Colombes, mais, à cette époque, le volley-ball est considéré comme un simple jeu et non pas comme un sport à part entière. L'inexistence des structures officielles et l'absence de règlements en sont notamment les causes.
1.5. La naissance de la Fédération française de volley-ball (F.F.V.-B.)
En 1936, trois anciens membres de la Fédération française de tennis de table veulent s'investir dans un nouveau sport. Le volley-ball les séduit pour différentes raisons :
– c'est un jeu à la popularité croissante, en plein développement, qui a besoin d'organisation ;
– c'est une activité qui souffre de l'absence de structure nationale.
Le 2 février 1936, ils prennent donc la décision de créer la Fédération française de volley-ball. Le premier président en est Félix Castellant.
Les règles principales du jeu sont les suivantes :
– le terrain mesure entre 15 et 22 m de long sur 9 à 11 m de large ;
– la hauteur du filet est fixée à 2,40 m ;
– le nombre de joueurs est illimité ;
– le service doit être effectué derrière la ligne de fond ;
– la partie est jouée en deux sets gagnants de 15 à 21 points ;
– sept fautes sont pénalisées.
Le volley-ball en France est essentiellement pratiqué, à cette époque, sur les plages.
Le premier Championnat de France masculin a lieu en 1938. Quatre équipes de la région parisienne se disputent le titre national et c'est la S.S. Amicale de Paris qui le remporte. Chez les féminines, la Villa Primerose de Bordeaux obtient le premier titre de championne de France en 1941.
1.6. Le développement international
Des relations avec les fédérations étrangères se créent, Félix Castellant, le président de la F.F.V.-B. veut fonder un organisme international. La première rencontre internationale en sera l'amorce : au stade Pierre-de-Coubertin à Paris, la Grèce bat la France 3 sets à 2 le 3 décembre 1938. Dès lors, le volley-ball cesse d'être considéré comme une simple activité de loisirs, pratiquée sur les plages, mais acquiert un statut de véritable sport avec des compétitions internationales.
La Seconde Guerre mondiale interrompt ce développement mondial. En 1945, Félix Castellant laisse son poste de président de la F.F.V.-B. à Paul Libaud pour se concentrer essentiellement sur les relations internationales.
En janvier 1946, lors d'un déplacement en Pologne de l'équipe du A.C. Sparta Prague, un des meilleurs clubs tchèques de l'époque, M. Wirszyllo, président de la Fédération polonaise de volley-ball, organise une réunion entre les représentants de sa fédération et quelques membres de la délégation tchèque. Durant cette réunion, la possibilité de créer une fédération internationale est évoquée.
1.7. Naissance de la Fédération internationale de volley-ball (F.I.V.-B.)
Le projet définitif d'une fédération internationale prend forme le 27 août 1946 à l'occasion d'une réunion à laquelle participent notamment des Français, des Polonais et des Tchèques dans la brasserie Smichov à Prague. Ensemble, ils mettent en place des commissions spéciales en vue :
– de fonder la F.I.V.-B. et ses organismes ;
– d'élaborer des règlements intérieurs conformément à ceux qui existent aux États-Unis ;
– de faire de la publicité pour le volley-ball dans tous les pays ;
– de convoquer toutes les fédérations nationales au Congrès constitutionnel de la F.I.V.-B. à Paris en 1947 ;
– d'introduire le volley-ball au programme des jeux Olympiques.
Ces décisions reçoivent l'adhésion de la plupart des fédérations nationales.
1.8. Le premier congrès mondial de la F.I.V.-B.
Le 17 avril 1947 et cela pendant trois jours, une assemblée de 14 délégations nationales travaille à Paris pour créer la Fédération internationale de volley-ball. Le choix du français comme langue officielle est la première décision prise par l'assemblée. Alors que les techniciens se chargent d'unifier les règles de jeu, les représentants des fédérations rédigent et votent les statuts de la F.I.V.-B. Paris est choisi comme siège social et Paul Libaud comme président.
1.9. 1964 : les jeux Olympiques ouvrent leurs portes au volley-ball
Entre 1946 et 1964, de nombreuses démarches sont nécessaires pour introduire le volley-ball au programme olympique. En 1948, Julien Lenoir, alors secrétaire général de la F.I.V.-B. envoie au Comité international olympique (C.I.O.) une première demande de reconnaissance du volley-ball. En 1949, ce sport est reconnu comme sport non olympique. En 1951, lors du congrès mondial de la F.I.V.-B., une motion est votée à l'unanimité : il faut insister auprès du C.I.O. pour que le volley-ball soit admis au programme des jeux Olympiques. Il apparaît enfin aux Jeux de Tokyo en 1964.
2. Les grandes compétitions de volley-ball
2.1. Les Championnats d'Europe
La F.I.V.-B. organise les premiers Championnats d'Europe à Rome en 1948. Actuellement, ils ont lieu tous les deux ans et regroupent, après un premier tour de qualification, les huit meilleures équipes nationales du continent.
Hommes
VOLLEY-BALL : CHAMPIONNAT D'EUROPE | |
Hommes | |
1948 | Tchécoslovaquie |
1950 | U.R.S.S. |
1951 | U.R.S.S. |
1955 | Tchécoslovaquie |
1958 | Tchécoslovaquie |
1963 | Roumanie |
1967 | Turquie |
1971 | U.R.S.S. |
1975 | U.R.S.S. |
1977 | U.R.S.S. |
1979 | U.R.S.S. |
1981 | U.R.S.S. |
1983 | U.R.S.S. |
1985 | U.R.S.S. |
1987 | U.R.S.S. |
1989 | Italie |
1991 | U.R.S.S. |
1993 | Italie |
1995 | Italie |
1997 | Pays-Bas |
1999 | Italie |
2001 | Yougoslavie |
2003 | Italie |
2005 | Italie |
2007 | Espagne |
2009 | Pologne |
2011 | Serbie |
2013 | Russie |
Femmes
LE CHAMPIONNAT D'EUROPE | |
Femmes | |
1949 | U.R.S.S. |
1950 | U.R.S.S. |
1951 | U.R.S.S. |
1955 | Tchécoslovaquie |
1958 | U.R.S.S. |
1963 | U.R.S.S. |
1967 | U.R.S.S. |
1971 | U.R.S.S. |
1975 | U.R.S.S. |
1977 | U.R.S.S. |
1979 | U.R.S.S. |
1981 | Bulgarie |
1983 | R.D.A. |
1985 | U.R.S.S. |
1987 | R.D.A. |
1989 | U.R.S.S. |
1991 | U.R.S.S. |
1993 | Russie |
1995 | Pays-Bas |
1997 | Russie |
1999 | Russie |
2001 | Russie |
2003 | Pologne |
2005 | Pologne |
2007 | Italie |
2009 | Italie |
2.2. Les Championnats du monde
Organisée pour la première fois en 1949, à Prague, cette compétition a lieu tous les quatre ans. Elle est précédée d'une phase continentale, qui permet la qualification des douze meilleures équipes du monde.
Hommes
VOLLEY-BALL : CHAMPIONNAT DU MONDE | |
Hommes | |
Année | Pays vainqueur |
1949 | U.R.S.S. |
1952 | U.R.S.S. |
1956 | Tchécoslovaquie |
1960 | U.R.S.S. |
1962 | U.R.S.S. |
1966 | Tchécoslovaquie |
1970 | U.R.S.S. |
1974 | Pologne |
1978 | U.R.S.S. |
1982 | U.R.S.S. |
1986 | États-Unis |
1990 | Italie |
1994 | Italie |
1998 | Italie |
2002 | Brésil |
2006 | Brésil |
2010 | Brésil |
Femmes
VOLLEY-BALL : CHAMPIONNAT DU MONDE | |
Femmes | |
Année | Pays vainqueur |
1949 | U.R.S.S. |
1952 | U.R.S.S. |
1956 | U.R.S.S. |
1960 | U.R.S.S. |
1962 | Japon |
1967 | Japon |
1970 | U.R.S.S. |
1974 | Japon |
1978 | Cuba |
1982 | Chine |
1986 | Chine |
1990 | U.R.S.S. |
1994 | Cuba |
1998 | Cuba |
2002 | Italie |
2006 | Russie |
2010 | Russie |
2.3. La Coupe du monde
Depuis 1991, les cinq champions et les cinq vice-champions continentaux, plus deux équipes choisies parmi les meilleures du moment, sont invités par la F.I.V.-B. à disputer la Coupe du monde. Pendant trois semaines, toutes les équipes se rencontrent une fois. À la fin de la compétition, le vainqueur, le second et le troisième sont qualifiés pour les jeux Olympiques. Cette compétition a lieu tous les quatre ans, un an environ avant l'année olympique.
Hommes
VOLLEY-BALL : COUPE DU MONDE | |
Hommes | |
Année | Pays vainqueur |
1965 | U.R.S.S. |
1969 | R.D.A. |
1977 | U.R.S.S. |
1981 | U.R.S.S. |
1985 | États-Unis |
1989 | Cuba |
1991 | U.R.S.S. |
1995 | Italie |
1999 | Russie |
2003 | Brésil |
Femmes
VOLLEY-BALL : COUPE DU MONDE | |
Femmes | |
Année | Pays vainqueur |
1973 | U.R.S.S. |
1977 | Japon |
1981 | Chine |
1985 | Chine |
1989 | Cuba |
1991 | Cuba |
1995 | Cuba |
1999 | Cuba |
2003 | Chine |
2.4. La Ligue mondiale et le Grand Prix féminin
La Ligue mondiale et le Grand Prix féminin de volley-ball ont été créés sur l'initiative de la F.I.V.-B. en 1990 avec le but de promouvoir l'image du volley-ball à partir d'un grand événement annuel itinérant. Ces compétitions ont un important enjeu financier. Dans la Ligue mondiale, chaque pays organise six matchs ; à l'issue d'une première phase en trois poules, les finales se déroulent dans un des pays sélectionnés par la F.I.V.-B. Dans le Grand Prix féminin, trois pays sont désignés par la F.I.V.-B. pour organiser toutes les rencontres.
La Ligue mondiale
VOLLEY-BALL : LIGUE MONDIALE | |
Année | Pays vainqueur |
1990 | Italie |
1991 | Italie |
1992 | Italie |
1993 | Brésil |
1994 | Italie |
1995 | Italie |
1996 | Pays-Bas |
1997 | Italie |
1998 | Cuba |
1999 | Italie |
2000 | Italie |
2001 | Brésil |
2002 | Russie |
2003 | Brésil |
2004 | Brésil |
2005 | Brésil |
2006 | Brésil |
2007 | Brésil |
Le Grand Prix féminin
VOLLEY-BALL : GRAND PRIX FÉMININ | |
Année | Pays vainqueur |
1993 | Cuba |
1994 | Brésil |
1995 | États-Unis |
1996 | Brésil |
1997 | Russie |
1998 | Brésil |
1999 | Russie |
2000 | Cuba |
2001 | États-Unis |
2002 | Russie |
2003 | Chine |
2004 | Brésil |
2005 | Brésil |
2006 | Brésil |
2.5. Les championnats de France
Pour les hommes, le premier championnat de France date de 1938 et, pour les femmes, de 1941.
Hommes
VOLLEY-BALL : CHAMPIONNAT DE FRANCE HOMMES | |
Palmarès | |
Année | Club vainqueur |
1938 | S.S. Amicale Paris |
1939 | V.C. de France |
1940 | Championnat non disputé |
1941 | Paris U.C. |
1942 | Zone occupée : R.C. France |
1943 | Paris U.C. |
1944 | Championnat non terminé |
1945 | Stade français |
1946 | R.C. France |
1947 | Montpellier U.C. |
1948 | R.C. France |
1949 | Montpellier U.C. |
1950 | Montpellier U.C. |
1951 | Montpellier U.C. |
1952 | Stade français |
1953 | Stade français |
1954 | C.O. Billancourt |
1955 | C.O. Billancourt |
1956 | C.O. Billancourt |
1957 | Stade français |
1958 | Stade français |
1959 | B.N.C.I. Alger |
1960 | Stade français |
1961 | En métropole : Stade français |
1962 | Paris U.C. |
1963 | Paris U.C. |
1964 | R.C. France |
1965 | Asnières S. |
1966 | Asnières S. |
1967 | Paris U.C. |
1968 | Paris U.C. |
1969 | R.C. France |
1970 | R.C. France |
1971 | R.C. France |
1972 | Montpellier U.C. |
1973 | Montpellier U.C. |
1974 | Stade français |
1975 | Montpellier U.C. |
1976 | V.G.A. Saint-Maur |
1977 | R.C. France |
1978 | R.C. France |
1979 | Asnières S. |
1980 | Asnières S. |
1981 | A.S. Cannes |
1982 | A.S. Cannes |
1983 | A.S. Cannes |
1984 | Asnières S. |
1985 | A.S. Grenoble |
1986 | A.S. Cannes |
1987 | A.M.S.L. Fréjus |
1988 | A.M.S.L. Fréjus |
1989 | A.S. Fréjus |
1990 | A.S. Cannes |
1991 | A.S. Cannes |
1992 | A.S. Fréjus |
1993 | P.S.G. Asnières |
1994 | A.S. Cannes |
1995 | A.S. Cannes |
1996 | Paris U.C. |
1997 | Paris U.C. |
1998 | Paris U.C. |
1999 | Stade poitevin |
2000 | Paris-Volley |
2001 | Paris-Volley |
2002 | Paris-Volley |
2003 | Paris-Volley |
2004 | Tours Volley-Ball |
2005 | A.S. Cannes |
2006 | Paris-Volley |
2007 | Paris-Volley |
2008 | Paris-Volley |
2009 | Paris-Volley |
2010 | Tours Volley-Ball |
2011 | Poitiers Volley |
Femmes
VOLLEY-BALL : CHAMPIONNAT DE FRANCE FEMMES | |
Palmarès | |
Année | Club vainqueur |
1941 | V.P. Bordeaux |
1942 | V.P. Bordeaux |
1943 | A.S. Cannes |
1944 | Championnat non terminé |
1945 | Paris U.C. |
1946 | R.C. France |
1947 | R.C. France |
1948 | A.S. Cannes |
1949 | Montpellier U.C. |
1950 | Montpellier U.C. |
1951 | R.C. de France |
1952 | Montpellier U.C. |
1953 | R.C. France |
1954 | R.C. France |
1955 | R.C. France |
1956 | R.C. France |
1957 | Montpellier U.C. |
1958 | Montpellier U.C. |
1959 | Montpellier U.C. |
1960 | Stade français |
1961 | Tourcoing S. |
1962 | Montpellier U.C. |
1963 | Tourcoing S. |
1964 | Tourcoing S. |
1965 | R.C. France |
1966 | R.C. France |
1967 | Paris U.C. |
1968 | Paris U.C. |
1969 | Paris U.C. |
1970 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1971 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1972 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1973 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1974 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1975 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1976 | A.S.U. Lyon |
1977 | A.S.P.T.T. Montpellier |
1978 | Paris U.C. |
1979 | A.S.U. Lyon |
1980 | A.S.U. Lyon |
1981 | C.S.M. Clamart |
1982 | C.S.M. Clamart |
1983 | C.S.M. Clamart |
1984 | C.S.M. Clamart |
1985 | C.S.M. Clamart |
1986 | C.S.M. Clamart |
1987 | R.C. France |
1988 | R.C. France |
1989 | R.C. France |
1990 | R.C. France |
1991 | R.C. France |
1992 | R.C. France |
1993 | R.C. France |
1994 | V.B.C. Riom |
1995 | R.C. Cannes |
1996 | R.C. Cannes |
1997 | V.B.C. Riom |
1998 | R.C. Cannes |
1999 | R.C. Cannes |
2000 | R.C. Cannes |
2001 | R.C. Cannes |
2002 | R.C. Cannes |
2003 | R.C. Cannes |
2004 | R.C. Cannes |
2005 | R.C. Cannes |
2006 | R.C. Cannes |
2007 | R.C. Cannes |
2008 | R.C. Cannes |
2009 | R.C. Cannes |
2010 | R.C. Cannes |
2011 | R.C. Cannes |
3. Les aspects techniques et réglementaires
3.1. L'équipement
Le filet
Le filet mesure 1 m de large sur 9,50 m de long. Il est constitué de mailles carrées et noires de 10 cm de côté. Sa hauteur est de 2,43 m au centre pour les hommes et de 2,24 m pour les femmes.
Le ballon
Le ballon doit être sphérique, avec une enveloppe en cuir souple naturel ou synthétique comportant à l'intérieur une vessie en caoutchouc ou en matériau similaire. Il doit être d'une couleur uniforme et claire ou présenter une combinaison de couleurs. Sa circonférence mesure de 65 à 67 cm. Son poids se situe entre 260 g et 280 g. Sa pression intérieure doit être comprise entre 0,30 et 0,325 kg/cm2 (294,3 à 318,82 mbar ou hPa ).
L'équipement des joueurs
L'équipement du joueur se compose d'un maillot, d'un short, de chaussettes et de chaussures de sport. Les maillots, les shorts et les chaussettes d'une même équipe doivent être semblables, sauf pour le libéro.
3.2. Les équipes
La composition des équipes
Une équipe peut être composée de 6 joueurs au minimum et de 12 joueurs au maximum avec éventuellement un libéro, un entraîneur, un entraîneur adjoint, un soigneur et un médecin.
Les joueurs qui ne sont pas en jeu doivent être assis sur le banc de touche ou rester dans leur aire d'échauffement. L'entraîneur peut rester debout dans sa zone libre.
Les spécificités des joueurs
Le passeur
Le passeur est, comme son nom l'indique, le joueur spécialiste de la passe. Son rôle est d'orienter le jeu et d'offrir à ses coéquipiers la possibilité de renvoyer le ballon dans le camp adverse dans les meilleures conditions possibles.
Le libéro
Le libéro est un joueur spécialisé dans la réception et la défense. Il fait partie des grandes innovations du volley-ball moderne. Son rôle est très limité. Il ne peut ni servir, ni contrer. Il ne peut non plus attaquer d'où que ce soit sur le terrain si le ballon est au-dessus de la bande supérieure. S'il effectue une passe alors qu'il se trouve dans la zone avant du terrain, le destinataire du ballon ne pourra attaquer qu'à une seule condition : au moment de la frappe, le ballon devra être au-dessous de la bande supérieure du filet. La même action effectuée dans la zone arrière du terrain aurait néanmoins permis au destinataire d'effectuer une attaque si le ballon avait été situé au-dessus du filet. Les autres règles spécifiques applicables au libéro sont les suivantes :
– le libéro doit porter une tenue de couleur différente contrastant nettement avec celle du reste de l'équipe ;
– le libéro peut remplacer n'importe quel joueur de la ligne arrière. Il ne peut jouer que comme joueur arrière et n'est pas autorisé à effectuer une frappe d'attaque d'où que ce soit, si, au moment du contact, le ballon est entièrement au-dessus du bord supérieur du filet ;
– la substitution d'un joueur par un libéro n'est pas considérée comme un remplacement régulier. Le nombre de ces substitutions n'est pas limité, mais il doit y avoir au moins un échange de jeu entre chacune d'elles. Le libéro ne peut être remplacé que par le joueur auquel il s'est substitué.
Le pointu
C'est le nom donné au joueur qui a le plus de réussite en attaque. Il est capable d'attaquer avec la même puissance de la ligne avant et de la ligne arrière.
Les attaquants réceptionneurs
Ils complètent le rôle du libéro avec, en plus, la possibilité d'attaquer à n'importe quel poste.
Les joueurs centraux
Ce sont des spécialistes du contre. Ce sont généralement les plus grands joueurs de l'équipe.
3.3. Le jeu
Les principes de base
Le volley-ball est un sport collectif qui oppose deux équipes de six joueurs sur un terrain de 18 m × 9 m. Le terrain de jeu est divisé en deux par une ligne centrale au-dessus de laquelle est disposé un filet soutenu par deux poteaux à une hauteur de 2,43 m pour les seniors masculins et de 2,24 m pour les seniors féminines.
L'objectif de ce sport est de faire tomber le ballon dans le camp adverse, et de l'empêcher de toucher le sol de son propre camp, en l'envoyant réglementairement par-dessus le filet, avec n'importe quelle partie du corps. Chaque équipe dispose de trois touches pour retourner le ballon (en plus du contact du contre). Le ballon doit être frappé, il ne doit ni être tenu ni être lancé.
Le ballon est mis en jeu par un service. L'échange se termine lorsque :
– le ballon touche le sol ;
– le ballon est envoyé « dehors » (hors des limites du terrain) ;
– une équipe commet une faute ;
– une équipe ne peut pas renvoyer correctement le ballon.
Au volley-ball, l'équipe qui remporte l'échange marque un point et obtient le droit de servir.
La durée d'un match
Un set (à l'exception du set décisif, le cinquième set) est gagné par l'équipe qui atteint la première 25 points avec une avance d'au moins deux points sur l'autre équipe. En cas d'égalité 24-24, le jeu continue jusqu'à ce qu'un écart de deux points soit atteint (26-24, 27-25, etc.). Le match est gagné par l'équipe qui remporte trois sets. En cas d'égalité de sets 2-2, le set décisif (le cinquième set du match) est joué en 15 points seulement. Une avance d'au moins deux points sur l'adversaire est cependant toujours nécessaire pour obtenir le gain de ce set et du match.
Les arrêts de jeu
Les changements de joueurs
Les changements de joueurs s'effectuent pendant les arrêts de jeu, sur la demande de l'entraîneur ou du capitaine auprès du second arbitre. Chaque équipe a la possibilité d'effectuer six changements réglementaires par set. Dans le cas où tous les changements sont épuisés et qu'un joueur vient à se blesser, l'arbitre autorisera un changement exceptionnel, c'est-à-dire qu'un remplaçant déjà entré en jeu pourra prendre la place du blessé.
Un joueur de la formation de départ ne peut sortir du jeu et reprendre sa place qu'une seule fois par set et uniquement à la place qu'il occupait précédemment dans la formation de départ. Un joueur remplaçant ne peut entrer en jeu qu'une fois par set, à la place d'un joueur de la formation de départ et ne peut être remplacé que par le joueur dont il avait pris la place.
Si l'une des équipes devient incomplète par l'exclusion d'un joueur (expulsion ou disqualification), l'entraîneur devra procéder à un changement régulier. Si celui-ci a utilisé tous ses changements (six), son équipe perdra le set en conservant les points acquis.
Les temps morts
Les temps morts pendant les quatre premiers sets
Ce sont des périodes pendant lesquelles les joueurs sortent du terrain pour se rendre dans la zone libre et écouter l'entraîneur donner ses consignes. Chaque équipe dispose d'un temps mort par set de 60 secondes lors des quatre premiers sets.
Les temps morts réglementaires peuvent être demandés au second arbitre, à chaque interruption de jeu, par l'entraîneur ou par le capitaine en jeu, et uniquement par eux.
Les temps morts techniques
Deux « temps morts techniques » supplémentaires de 60 secondes chacun sont appliqués automatiquement lorsque l'équipe en tête marque le 8e et le 16e point.
Les temps morts pendant le set décisif
Dans le set décisif (cinquième set), il n'y a pas de « temps mort technique » ; seuls deux temps morts réglementaires de 30 secondes chacun peuvent être demandés par chaque équipe. Deux temps morts, pour l'une ou l'autre équipe, peuvent se succéder sans une reprise préalable du jeu.
Le temps de repos entre les sets
Les joueurs disposent de trois minutes de repos entre le premier et le deuxième set, entre le deuxième et le troisième set et entre le quatrième et le cinquième set. Entre le troisième et le quatrième set, une pause de dix minutes est accordée avec obligation de retourner dans les vestiaires. Entre chaque set, les joueurs changeront de terrain et l'entraîneur donnera sa formation de départ pour le set suivant au deuxième arbitre.
3.4. Les aspects techniques
Le service
Si l'équipe au service gagne l'échange, le joueur qui a effectué le service précédent (ou son remplaçant) sert à nouveau.
Si l'équipe à la réception gagne l'échange, elle obtient le droit de servir et effectue une rotation dans le sens des aiguilles d'une montre avant de servir. Le service sera effectué par le joueur qui passe de la position d'avant droit à celle d'arrière droit.
Les types de services
Le service cuillère
Le serveur lance ou lâche le ballon et le frappe par en dessous, avec une main, au niveau de la ceinture, vers le camp adverse.
Le service smashé
Après avoir lancé le ballon au-dessus de lui, le serveur saute et, avec la main, frappe le ballon en direction du camp adverse.
Le service tennis
Le serveur frappe le ballon au-dessus de lui avec une main, en direction du camp adverse, avec les deux pieds au sol.
Le contre
Le contre est l'action effectuée par des joueurs placés près du filet pour intercepter le ballon provenant du camp adverse en passant les mains et les bras au-dessus du filet. Seuls les joueurs de la ligne avant peuvent réaliser un contre. La première touche après le contre peut être faite par n'importe quel joueur, y compris celui qui a touché le ballon lors du contre.
La manchette
La manchette consiste à toucher le ballon sur les poignets, bras tendus, réunis par les mains et perpendiculaires au corps. C'est une action défensive.
La passe
La passe consiste à envoyer le ballon avec les dix doigts au-dessus de la tête. La trajectoire du ballon après cette action est plus précise qu'avec la manchette.
La réception
La réception consiste à faire une manchette ou une passe sur un service adverse.
La défense
La défense consiste à effectuer une manchette ou une passe sur une attaque adverse.
Le smash
Le smash consiste à percuter violemment le ballon au-dessus du filet en direction du camp adverse.
L'attaque aux trois mètres
C'est une attaque effectuée par les joueurs arrière (sauf le libéro) en prenant appel dans la zone arrière de leur camp.
La courte
Une courte est une passe de 50 cm à 1 m au-dessus du filet, à destination du joueur central.
4. Le beach-volley
Le volley-ball de plage existe depuis les années 1920 en France, sous deux formes de pratique : le 3 contre 3 et le 4 contre 4. En 1989, un nouveau jeu est mis en place par la F.I.V.-B. : le beach-volley (volley-ball de plage à 2 contre 2), qui devient discipline olympique en 1993.
Entre 1980 et 1994, différents circuits de 3 contre 3 étaient organisés en France chaque année par des partenaires de la F.F.V.-B. Le Championnat de France de beach-volley est apparu en 1994. Il se dispute en huit étapes.
L'essor du beach-volley dans le monde a entraîné l'organisation de grandes compétitions internationales comme les World Series (Séries mondiales), uniquement réservées aux sélections nationales. Celles-ci se déroulent par étapes tout au long de l'année, changeant de continent et d'hémisphère pour conserver des conditions climatiques idéales pour la pratique de ce sport : soleil, chaleur et faible vent.
5. Les grands noms du volley-ball
5.1. Hommes
Bernardi (Lorenzo) [Italie, né en 1968]
Volleyeur.
Champion du monde en 1990 et en 1994, d'Europe en 1989, 1993 et 1995, il a été l'un des meilleurs attaquants du monde ; son palmarès comprend de surcroît de nombreux titres de champion d'Italie, une Coupe des champions, deux Coupes des vainqueurs de Coupe et deux coupes de la Confédération européenne.
Blain (Philippe) [France, né en 1960]
Volleyeur.
Il a été sélectionné 340 fois en équipe de France et a été élu meilleur joueur du Championnat du monde 1986. Vainqueur de la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe en 1999 avec l'A.S. Cannes en tant qu'entraîneur.
Dujardin (François) [France, 1923-2007]
Volleyeur.
Sélectionné pendant douze ans en équipe de France, il en fut le capitaine inamovible de 1946 à 1956 et fut le meilleur joueur de son époque.
Fabiani (Alain) [France, né en 1958]
Volleyeur.
Il fut le capitaine de l'équipe de France, dans laquelle il fut sélectionné à 392 reprises. Élu meilleur passeur du Championnat du monde 1986, il a terminé sa carrière en 1999 en gagnant la Coupe d'Europe des vainqueurs de Coupe avec l'A.S. Cannes.
Kiraly (Karch) [États-Unis, né en 1960]
Volleyeur.
Champion olympique en 1984 et en 1988 et du monde en 1986, vainqueur de la Coupe du monde en 1985, il fut d'autre part champion olympique de beach-volley en 1996.
Kondra (Vladimir) [U.R.S.S., né en 1950]
Volleyeur.
Un des meilleurs joueurs de la grande équipe d'Union soviétique, qui domina le volley mondial dans les années 1970. Il fut champion olympique (1980) et du monde (1978), plusieurs fois vainqueur de la Coupe du monde, du championnat d'Europe. Il est devenu entraîneur de l'équipe de France en 1996.
Savin (Alexandre) [U.R.S.S., né en 1957]
Volleyeur.
Champion d'Europe, champion du monde et champion olympique, il est parmi les joueurs les plus titrés de l'histoire du volley-ball.
Smith (Christopher St John « Sinjin ») dit « The King Of The Beach » (États-Unis, né en 1957)
Joueur de beach-volley.
La légende vivante du beach-volley. Il est le recordman des victoires en compétition officielle de beach-volley : 139. Il a remporté plusieurs fois le Championnat du monde de beach-volley.
5.2. Femmes
Lesage (Brigitte) [France, née en 1964]
Volleyeuse.
280 sélections en équipe de France. La meilleure volleyeuse française de sa génération. Championne d'Europe des clubs en 1988 avec Ravenne (Italie). Elle a participé aux jeux Olympiques d'Atlanta en beach-volley.
Silva (Jacqueline) [Brésil, née en 1962]
Joueuse de beach-volley.
Championne olympique (1996) et du monde (1997) de beach-volley.