thermomètre
Appareil destiné à la mesure des températures.
Les thermomètres les plus courants sont les thermomètres à liquide, dont le premier a été construit par Galilée en 1597. Ils sont constitués d'un réservoir surmonté d'un fin tube de verre, le tout partiellement rempli par du mercure ou de l'alcool. Les thermomètres à maximum et à minimum sont constitués d'un réservoir et d'une colonne emplis d'alcool, dont la dilatation pousse une colonne de mercure dans un tube « en U ». Des index métalliques, reposant sur chacune des surfaces du mercure, à l'intérieur du tube, marquent l'amplitude de la variation de température. Les thermomètres enregistreurs sont du type thermomanomètre ou bilame. La température légale étant définie par les variations de pression, à volume constant, d'un gaz parfait, les instruments de base de la thermométrie sont les thermomètres à gaz (hydrogène, hélium ou azote). Ils comportent un réservoir métallique, contenant le gaz, relié à un manomètre à mercure. En portant le réservoir à la température du point triple de l'eau (273,16 K par définition), puis à la température à mesurer, on obtient deux pressions dont le rapport est égal à celui des deux températures. Ces appareils ont permis l'étalonnage des thermomètres pratiques de précision : le thermomètre à résistance de platine est utilisable entre — 180 et 600 °C ; le thermocouple platine-platine rhodié, entre 600 et 1 100 °C ; le pyromètre optique monochromatique permet d'atteindre des températures supérieures. Divers phénomènes physiques permettent de mesurer les très basses températures : pression de vapeur saturante de l'hélium liquide, susceptibilité magnétique de substances paramagnétiques, résonance magnétique nucléaire, etc.
Les thermomètres médicaux
Ces instruments sont destinés à mesurer la température du corps. Un thermomètre possède une échelle graduée de 32 à 44 °C. Il existe également des thermomètres, dont l'échelle est graduée de 20 à 35 °C, destinés à mesurer la température de personnes en hypothermie (abaissement de la température du corps au-dessous de 36 °C).
Longtemps utilisé, le thermomètre à mercure est maintenant abandonné en France, en raison des dangers liés au mercure lorsque le thermomètre se casse. Il est remplacé par le thermomètre électronique ou le thermomètre à infrarouges.
Avec le thermomètre électronique, il est possible de prendre la température dans le rectum (ce qui ne se fait pas dans les pays anglo-saxons), au creux de l'aisselle ou dans la bouche, sous la langue. La valeur moyenne de la température corporelle est de 37 °C, mais celle-ci varie en fonction de l'endroit où s'effectue la mesure. La température buccale est en effet inférieure de 0,2 à 0,4 °C à la température rectale. Avec un thermomètre à infrarouges, on prend la température dans l'oreille, au contact du tympan. La température tympanique est très proche de la température rectale. Très précise, la prise de température auriculaire permet de détecter la fièvre une demi-heure avant une mesure de température rectale.
L'utilisation du thermomètre est généralement sans danger. Cependant, la prise trop fréquente de la température rectale peut provoquer une ulcération, voire une rectorragie (émission de sang par l'anus).
Dans les milieux hospitaliers, on s'oriente, pour des raisons d'hygiène, vers l'emploi de thermomètres à usage unique (cutanés, par exemple) ou de sondes thermosensibles.
Entretien
Après chaque utilisation, le thermomètre électronique se désinfecte avec de l'alcool. Le thermomètre à infrarouges est protégé par un capuchon jetable.