souverainisme

Doctrine des défenseurs de l'exercice de la souveraineté nationale en Europe.

Le souverainisme français prend la forme d'une protestation contre une intégration européenne qui mènerait à la disparition des États-nations et consacrerait l'avènement des « États-Unis d'Europe ». Les débats provoqués par la ratification du traité de Maastricht (1992) et le référendum sur le traité établissant une Constitution européenne (2005) lui ont donné un regain de faveur.

Le souverainisme de droite

À droite, le souverainisme est défendu par ceux qui se veulent les héritiers d'un gaullisme soucieux avant tout de rejeter tout ce qui peut menacer l'identité nationale en entamant la souveraineté du peuple français sur les affaires de l'État (c'est la doctrine qui, au début des années 1950, s'était exprimée dans le refus de ratifier la création de la CED).

Le souverainisme de gauche

À gauche, l'idéologie souverainiste est représentée principalement par le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de J.-P. Chevènement : celui-ci dénonce le transfert de l'exercice du pouvoir vers Bruxelles, générateur d'un « déficit démocratique », c'est-à-dire d'une trop grande distance, porteuse d'incompréhension, entre les élites et le peuple, les gouvernants et les gouvernés.

Tous ont en commun de mettre en perspective l'histoire de la France et les étapes de sa création en tant qu'État-nation pour refuser cette forme d' « unionisme » que pratiquent les partisans de l'Europe fédérale.