scepticisme

(de sceptique)

Courant de la philosophie antique qui s'est attaché à montrer de façon méthodique que l'esprit humain ne saurait atteindre une quelconque vérité, et qu'il convient donc de suspendre son jugement si l'on veut parvenir à l'ataraxie.

Doctrine qui nie qu'une vérité ou une certitude absolue puissent être atteintes, mais qui préserve la possibilité d'une connaissance expérimentale et scientifique du monde extérieur.

PHILOSOPHIE

Le scepticisme antique

Les ancêtres des sceptiques sont les sophistes, qui, devant les contradictions des philosophies, nient toute vérité et soutiennent indifféremment l'affirmative et la négative. Les sceptiques, eux, s'abstiennent de tout jugement : c'est la position que prend le créateur du scepticisme doctrinal, Pyrrhon ; Sextus Empiricus coordonna plus tard ses arguments et y ajouta ses propres objections au dogmatisme soit sensualiste, soit rationaliste.

Le scepticisme moderne

Hume en est l'initiateur en ramenant les principes rationnels à de simples habitudes d'esprit, donc sans valeur.

Hegel distingue deux formes de scepticisme. La première peut renvoyer à une attitude inopérante de doute universel, fruit d'une négation abstraite. En revanche, le « scepticisme venu à maturité », « se dirigeant sur toute l'étendue de la conscience phénoménale, rend l'esprit capable d'examiner ce qu'est la vérité, puisqu'il aboutit à désespérer des représentations, des pensées et des opinions dites naturelles » (la Phénoménologie de l'esprit, « Introduction »).

  • 365-275 avant J.-C. Le philosophe grec Pyrrhon fonde le scepticisme.