routes de la soie ou route de la soie
Pistes caravanières qui traversaient l'Asie depuis les rives de la Méditerranée jusqu'au centre de la Chine ancienne.
Cette voie de commerce, ouverte au iie siècle avant J.-C., et abandonnée à la fin du xiiie siècle, dut son nom à la soie qui, venant de Chine, était la principale marchandise transportée. Partant d'Antioche et de Tyr, après avoir traversé le nord de la Perse et de l'Afghanistan, la route de la soie gagnait la région du Pamir, et là, en un lieu dit « la Tour de pierre », elle se subdivisait en de nombreuses branches : les échanges entre caravaniers venus de l'Est et de l'Ouest s'opéraient alors. De Bactres, un embranchement gagnait l'Inde et un autre passait par le sud de l'actuel Turkestan russe. Dans le Turkestan chinois (→ Région autonome ouïgoure du Xinjiang), deux itinéraires pouvaient être suivis ; ils contournaient le désert de Takla-Makan par le nord et par le sud (par Yarkand et Khotan), puis les deux branches se rejoignaient pour gagner la région de Luoyang.
En reliant l'Occident à l'Extrême-Orient, et l'Inde à la Chine, les routes de la soie permirent au monde occidental de connaître d'autres produits chinois (thé, papier, poudre à canon). À l'inverse, la Chine fut mise en contact avec le bouddhisme, l'islam et le nestorianisme, qui s'implantèrent dans l'empire.
En 2013, le gouvernement chinois lance publiquement le projet d'une « nouvelle route de la soie » (en chinois yidai yilu « une ceinture, une route ») pour relier par voie maritime et par voie terrestre la Chine à l'Europe. Ce projet, dont l'achèvement est prévu en 2049, représente pour Pékin qui veut accroître son influence dans les pays d'Asie centrale et, notamment, au Kazakhstan, un enjeu économique et géopolitique de grande importance.
Pour en savoir plus, voir les articles Asie centrale, histoire de la Chine, Marco Polo.