réconciliation nationale espagnole
En Espagne, à la mort du général Franco (1975), une réconciliation minimale avait certes tout de suite pu avoir lieu dans la personne du roi Juan Carlos, à la fois héritier désigné par Franco lui-même et acteur de la Transition.
Mais le processus de réconciliation nationale après la guerre civile et le franquisme n'a vraiment trouvé une concrétisation que lorsque le gouvernement de José Luis Zapatero a fait passer une loi dite de Mémoire historique en décembre 2007. Cette loi se place sous les auspices de l’« esprit de réconciliation et de concorde » qui avait présidé à la période de Transition et dispose que reconnaissance sera faite aux victimes du préjudice causé, tant moral et civique que matériel :
- Les descendants d’exilés pro-républicains ou de volontaires des Brigades internationales pourront se voir accorder la nationalité espagnole.
- Les plaques commémoratives, sur la voie publique, voire dans les églises, apposées à la gloire du soulèvement militaire franquiste devront être déposées, sous peine de sanctions financières (arrêt des subventions).
- Les pouvoirs publics compétents (communautés autonomes, mairies…) doivent entamer un processus de localisation, identification et restitution des corps des disparus dans les charniers mis au jour, issus des exécutions sommaires perpétrées dans les deux camps.
(Le texte de loi http://www.boe.es/aeboe/consultas/bases_datos/doc.php?coleccion=iberlex&id=2006/12309 peut être consulté sur le site du Journal officiel espagnol [Boletín Oficial del Estado].)