musique électroacoustique
Musique utilisant des sons concrets enregistrés et/ou des sons électroniques pour aboutir à des œuvres destinées à être diffusées par haut-parleurs.
MUSIQUE
On considère que la musique électroacoustique date de 1956, année du Chant des adolescents (Gesang der Jünglinge) de Stockhausen. Il existait auparavant deux courants distincts et rivaux : la musique concrète française (Pierre Schaeffer) et la musique électronique allemande, mais, depuis 1950, leur distinction cessa d'être aussi nette. Ils se sont mêlés de manière à former la musique électroacoustique. En 1958, le Groupe de recherches musicales engage sous la direction de Pierre Schaeffer les recherches dont ce dernier consignera le bilan (Traité des objets musicaux, 1966). Pierre Henry crée dans son studio « Apsome », fondé en 1958, ses premiers grands classiques (Variations pour une porte et un soupir). Des studios surgissent, puis apparaissent les grandes œuvres : Hymnen de K. Stockhausen (1966-1967), Espaces inhabitables (1967), Jeïta (1970) et l'Expérience acoustique (1970-1972) de F. Bayle, l'Apocalypse de Jean de P. Henry (1968), Pour en finir avec le pouvoir d'Orphée de B. Parmegiani (1972), etc. Parallèlement, on assiste aux premières expériences de musique électroacoustique en direct (groupe Nuova Consonanza) et de synthèse de sons par ordinateur et, surtout, au développement fulgurant du synthétiseur. À la fin des années 1970, si la musique électroacoustique reste entièrement « lue » par magnétophones, la Live Electronic Music se développe. Elle permet de manipuler en public les appareils et dispositifs producteurs de sons.
Outre le Groupe de recherches musicales de l'I.N.A., fondé par Pierre Schaeffer, existent en France le Groupe de musique expérimentale de Bourges, créé en 1970 par Christian Clozier et Françoise Barrière, le Groupe expérimental de Marseille et l'I.R.C.A.M.