journée du 1er prairial an III (20 mai 1795)
Journée révolutionnaire parisienne.
Après les journées des 1er et 12 germinal, l'aggravation de la disette détermine une nouvelle insurrection du peuple des faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau, qui, au milieu de l'après-midi du 1er prairial, portant banderoles réclamant « du pain et la Constitution de l'an I », envahit la Convention, massacre le député Féraud, dont la tête, portée au bout d'une pique, est saluée par le président Boissy d'Anglas. Les manifestants s'emparent de la tribune et forment un gouvernement avec les députés crêtois (Romme, Duroy, Goujon, etc.). L'arrivée dans la soirée des gardes nationaux des quartiers bourgeois dégage l'Assemblée, qui vote la mise hors la loi de douze de ses membres. Le lendemain, les émeutiers s'emparent de l'Hôtel de Ville. Mais, le 3 prairial, le général Menou, avec 20 000 soldats, les désarme. La répression sera sévère : condamnation à mort de Romme qui se donne la mort, épuration de la Garde nationale, fermeture des sociétés populaires et des clubs.
Pour en savoir plus, voir l'article Révolution française.