guerre sociale ou guerre des Alliés
(91-89 ou 88 avant J.-C.)
Conflit entre Rome et ses alliés d'Italie (91-89 ou 88 avant J.-C.), mécontents des projets de lotissement de l'ager publicus.
À l'exception de l'Étrurie, de l'Ombrie et de la Cisalpine, toute l'Italie se souleva et forma une confédération avec pour capitale Corfinium, baptisée « Italia » (aujourd'hui Corfinio). Les victoires de Marius, de Sulla et de Cn. Pompeius Strabo feront moins pour réduire la rébellion que les lois qui étendront la civitas aux Italiens (en 90 et 89).
Les projets de lotissement de l'ager publicus, réservant celui-ci aux citoyens romains et menaçant de priver les montagnards de leurs zones de migration pastorale, amènent leur auteur, M. Livius Drusus, à proposer de conférer la civitas à tous les alliés d'Italie ; mais sa proposition est rejetée par le sénat, et lui-même est assassiné (oct. 91).
Les Picentins, puis les Marses, les Samnites, les Apuliens, les Lucaniens, les villes de Campanie, soutenus par les marchands grecs d'Italie méridionale, se soulèvent et massacrent les Romains. Sous la direction du Marse Q. Pompedius Silo et du Samnite C. Papius Mutilus, ils forment une confédération dont la capitale est placée à Corfinium, baptisée « Italia » (aujourd'hui Corfinio).
Rome est sauvée par la fidélité de la Cisalpine, de l'Étrurie et de l'Ombrie; les victoires de Marius, de Sulla et de Cn. Pompeius Strabo font moins pour réduire la rébellion que les lois qui étendent la civitas aux Italiens fidèles (lex Iulia, novembre 90), puis à ceux qui se soumettront dans les soixante jours (lex Plautia Papiria, novembre 89). Au début de 88, le sénat considère la guerre comme terminée.
Pour en savoir plus, voir l'article Rome.