grippe aviaire
Maladie infectieuse due à un virus hautement pathogène (H5N1) issu de la mutation, chez les oiseaux, du virus de la grippe.
Chez les oiseaux, le virus de la grippe peut subir une mutation conduisant à l'émergence d'un virus hautement pathogène. En 1997 à Hongkong, lors d'une épidémie dite de « grippe du poulet », on a observé pour la première fois la transmission de cet agent pathogène à l'homme. Après s'être propagé en Asie du Sud-Est, à partir de décembre 2003, le virus a atteint en 2005 la Russie, la Turquie et différents pays d'Europe orientale puis, en 2006, l'Afrique et l'Europe occidentale (dont la France, à la mi-février). Il s'agit d'un virus grippal de type A, de sous-type H5N1, ce nom de code faisant référence à deux types de molécules au rôle biologique essentiel que le virus porte à sa surface, une hémagglutinine (H) et une neuraminidase (N). Seules des personnes ayant été en contact étroit avec des animaux malades semblent jusqu'à présent avoir été touchées par le virus. L'infection humaine (qui se manifeste par une infection pulmonaire) avait, officiellement, au début de 2006, atteint plus de 150 personnes, dans six pays, et provoqué environ 80 décès. Les flux d'oiseaux migrateurs, le commerce des oiseaux de compagnie et la mondialisation des transports accroissent les risques de propagation du virus. On redoute que ce dernier, par différentes mutations au contact des virus grippaux responsables des épidémies saisonnières, devienne à la fois plus virulent et capable de se transmettre d'homme à homme. Dans les pays où se sont déclarés les principaux foyers infectieux, on procède à l'abattage des volailles et à des campagnes de vaccination massive des oiseaux. En attendant la mise au point d'un vaccin efficace pour l'homme (qui fait l'objet de recherches très actives), de nombreux autres pays, dont la France, ont pris des mesures préventives (confinement des volailles d'élevage, renforcement de la surveillance des oiseaux, provisions de médicaments antiviraux et de masques de protection en tissu, etc.) dans l'éventualité d'une transmission interhumaine, susceptible d'entraîner une pandémie très meurtrière.