espagnol
Langue romane parlée par plus de 470 millions de locuteurs, principalement en Espagne et en Amérique latine.
LINGUISTIQUE
Comptant plus de 470 millions de locuteurs, l'espagnol est la troisième langue du monde. En Amérique latine, il a subi l'influence des langues indiennes – essentiellement dans les vocabulaires –, mais emprunts et divergences phonétiques n'empêchent pas l'intercompréhension entre l'espagnol américain et l'espagnol européen. Son expansion aux États-Unis est considérable et continue ; il est également parlé à Porto Rico et aux Philippines – où il recule toutefois devant l'anglais et le tagalog.
L'évolution lexicale
Issu du latin vulgaire, sur un substrat double, cantabrique (dont le basque est un témoignage) et celtibère, l'espagnol a subi des influences germaniques (période wisigothique), puis des influences arabes, d'abord dans le parler des Mozarabes puis dans tout l'espagnol : on a dénombré près de 4 000 emprunts lexicaux à l'arabe. Enfin, l'influence du français s'est exercée tout au long du Moyen Âge, puis de nouveau aux xvie et xviie s.
La prépondérance du castillan
Le castillan est devenu historiquement la langue commune de l'Espagne. Il est attesté d'abord par des textes épiques, comme le Cantar de mio Cid (vers 1140), dont le premier manuscrit connu date de 1307. L'union, en 1479, des royaumes de Castille et d'Aragon consolide sa prédominance. Puis la Reconquista détermine la configuration des frontières dialectales : d'est en ouest, on trouve ainsi le catalan, l'aragonais, le castillan, l'asturien et le léonais. Pendant les xvie et xviie s., âge d'or de la littérature espagnole, la langue se fixe sans cesser de s'enrichir.
La création des communautés autonomes, en Espagne, s'est accompagnée d'une reconnaissance du bilinguisme, au bénéfice du catalan, du basque, du galicien et de l'asturien.
La prononciation
Sur le plan phonétique, l'espagnol possède 5 voyelles (a, e, i, o, u). Parmi les consonnes, on remarque notamment la fricative vélaire sourde, dite jota. L'accent d'intensité, qui tombe toujours sur l'une des trois dernières syllabes du mot, a une valeur distinctive. L'orthographe, réformée en 1958, ne laisse subsister que peu de différences entre l'écriture et la prononciation.