culte de l'Être suprême

Culte de l'Être suprême
Culte de l'Être suprême

Culte civique institué par Robespierre le 7 mai 1794 (18 floréal an II).

Disciple et admirateur de J.-J. Rousseau, Robespierre estimait qu'une religion « naturelle » était le support nécessaire de la vertu. Répudiant l'athéisme et les excès des hébertistes (→  Hébert), il organisa un culte officiel, de caractère moral et patriotique. L'essentiel de la nouvelle religion était contenu dans l'article premier du décret du 7 mai : « Le peuple français reconnaît l'existence de l'Être suprême et l'immortalité de l'âme. »

Le culte consisterait en une série de fêtes consacrées soit aux grandes journées de la Révolution, soit à diverses entités (l'Être suprême, la Nature, la Liberté et l'Égalité, etc.), soit enfin aux « vertus les plus utiles à l'homme » (la Vérité, l'Amour de la patrie, la Haine des tyrans, etc.). Chaque décadi du calendrier républicain serait l'occasion d'une telle fête et prendrait ainsi la place du dimanche chrétien. La première fête de l'Être suprême eut lieu le 8 juin 1794 (20 prairial an II) dans les jardins des Tuileries ; Robespierre mit le feu à une statue symbolisant l'athéisme, puis conduisit une procession jusqu'au Champ-de-Mars, où s'acheva la cérémonie.

Pour en savoir plus, voir l'article Révolution française.

Culte de l'Être suprême
Culte de l'Être suprême
  • 1794 Sous la présidence de Robespierre, organisation de la fête de l'Être suprême (8 juin) ; victoire française de Fleurus sur les Autrichiens (21 juin).